Le parti « Al Massar » a appelé, dimanche, au retrait de la loi criminalisant l'agression contre les agents de l'ordre, adoptée en conseil des ministres et soumise à l'Assemblée des représentants du peuple. Le parti a estimé, que par son caractère répressif, la loi représente une réelle menace pour les libertés individuelles et la liberté de la presse tout en constatant des atteintes à la constitution à travers cette loi. Dans un communiqué diffusé le 19 avril à l'issue de la réunion de son bureau politique, le parti « Al Massar » a réaffirmé son attachement à la liberté d'expression, acquis indissociable et irréfutable de la révolution qu'on ne peut remettre en cause sous quelque forme que ce soit. Le parti a, par ailleurs, jugé que la non-adoption par l'ARP du projet-loi de la création du Conseil supérieur de la magistrature constitue une atteinte au texte constitutionnel et exprimé sa crainte que cette première ne fasse de la violation de la constitution par consensus ou interprétation un instrument compromettant l'instauration des institutions de la II ème République. Aussi, le parti a-t-il critiqué les dernières nominations effectuées à la tête d'établissements publics estimant qu'elles sont fondées sur l'allégeance partisane. Le parti s'est, en outre, penché sur la rencontre du président de la République avec le chef du gouvernement libyen de Tripoli (Fajr Libya) la qualifiant de « faute politique » qui laisse entendre la partialité et le parti pris du gouvernement tunisien en faveur des pourfendeurs de la légitimité.