Les épreuves du Bac sport font depuis plusieurs années place à des coucours d'imagination. Et pour cause, les élèves ne rivalisent plus d'ingéniosité, de slogans et de symboles pour s'impressionner et se concurrencer entre eux. Et dans leur élan de joie et de frénésie, plusieurs candidats ont fait appel à un symbole non négligeable et riche en enseignements sur l'état de décadence des établissements éducatifs. C'est l'organisation de l'Etat islamique (DAECH) qui est venue cette année prêter main force aux candidats à l'épreuve du Bac sport. Les valeurs du vivre-ensemble et du surpassement de soi véhiculées par le sport ont cédé à la guerre de l'image et de la barbarie. Plusieurs affiches à la gloire de l'Etat islamique ont tissé leur toile, hier, sur les réseaux sociaux. Au lycée « Ibn Rachik » à Kairouan, une affiche géante trônait sur les murs. On y voit le célèbre bourreau de DAECH brandissant son sabre, les victimes vêtues comme à l'accoutumée de leur tenues orange. Une fumée s'échappe de la tenue assignée aux victimes en allusion au pilote jordanien brûlé vif par le groupe de l'EI. D'autres affiches contrecarrant la doctrine de « Daech » ont été, par ailleurs, affichées. Et comme pour illustrer l'influence exercée sur des jeunes s'interrogeant sur le monde et sur leur place au monde, la phalange de l'EI s'est fait l'écho de cette « victoire » sur sa page officielle twitter. « Des élèves célèbrent les combattants de DAECH dans la fête de fin d'année », lisait-on, hier, sur la page twitter d'Ifriquia (branche de l'EI). Provocation ou sérieuse alerte?