Le phénomène de dépassement de la réglementation en vigueur régissant les cafés, s'est accu en ce mois de Ramadan, soulevant le courroux de plus d'un Tunisien excédé par le zèle des propriétaires de café qui ont institué un règlement qui leur est propre destiné à dépouiller le pauvre citoyen déjà assez éprouvé par les dépenses occasionnées par le mois béni. Soucieux de se distraire après une journée de dure labeur et de jeûne, le Tunisien cherche à sortir avec la famille prendre un peu d'air et siroter des rafraîchissant dans un café mais se trouve confronté à des « ogres », en allusion aux propriétaires des cafés, selon l'expression même du président de l'Organisation de défense du consommateur. Face à cette réalité amère, Tunisienumérique a entrepris de s'entretenir avec Slim Saadallah le président de l'Organisation de défense du consommateur , une institution concernée en premier lieu par le contrôle des établissements commerciaux notamment pendant le mois béni de Ramadan qui a a révélé des infractions notoires du code du commerce et des réglementations organisant la profession et les établissements de cafés. Une tarification onéreuse Le président de l'Organisation de la défense du consommateur s'est insurgé contre la tarification appliquée par les cafés dans la plus grande opacité et un manquer totale de transparence, affirmant que le prix d'un bouteille d'au minérale atteint 4 dinars alors qu'un café est livré contre 7,5 dinars et une citronnade coûte 8 dinars. Selon lui, ces tarifs sont totalement excessifs, appelant à ce que les prix sois affiché de façon bien visible dans les cafés pour que le client consomme en toute connaissance de cause. Autres griefs reprochés aux cafés , leur fâcheuse tendance à conditionner la consommation d'un produit par d'autres ce qui d'une manière ou d'une autre oblige le citoyen à débourser davantage ce qui est contraire à la réglementation en vigueur. Il a dénoncé également cette autre manie de choisir au faciès les consommateurs en déclarant que des tables sont réservées ce qui est révoltant pour le président de l'organisation de défense du consommateur. Selon lui, ces infractions sont aussi bien constatées dans des cafés situés dans des quartiers huppés que ceux se trouvant dans des zones populaires. Pour une nouvelle mentalité du consommateur Le président de l'organisation de défense du consommateur a exigé que les cafés en infraction soient purement fermés afin que la sanction soit dissuasive. Il a annoncé que son organisation s'achemine vers l'institution de numéros téléphoniques verts qui seront mis à la disposition du citoyen pour signaler tout infraction. Mais selon lui, le seul rempart face à ces excès , c'est le consommateur lui même qui doit refuser d'être lésé en rejetant tout comportement ou attitude qui n'est pas conforme à la loi. Il a plaidé pour une nouvelle mentalité du consommateur qui doit être responsable et se sentir impliqué par tout ce qui a trait à sa consommation quotidienne à l'instar de ce qui se passe dans les pays développés.