C'est le site algérien El Watan qui rapporte dans son édition de ce mercredi 19 aout, cette information, en citant des « sources militaires sur place ». En effet, et au moment où la ligue des Etats arabes examine la demande exprimée par le gouvernement libyen reconnu de Abdallah Theni, aux gouvernements arabes de combattre militairement DAECH en Libye, en opérant des bombardements sur les sites occupés par les terroristes, à Syrte, notamment, l'Algérie a compris cette demande à sa juste valeur en la considérant comme un aveu d'impuissance de ce gouvernement à contenir la menace terroriste de DAECH. L'Algérie persiste dans sa position contre toute intervention militaire en Libye, mais le gouvernement a, néanmoins, pris des mesures draconiennes sur le plan du renforcement de sa présence militaire et sécuritaire le long de ses frontières avec la Libye et, aussi, avec la Tunisie. L'Algérie a, dans ce sens, décrété l'alerte rouge et mis ses forces en état d'alerte maximale dans cette zone. Le renforcement consiste en la multiplication du nombre des gendarmes et soldats déployés dans la région, de même que le renforcement des moyens de contrôle aérien, ainsi que la mise en place de nombreux nouveaux postes de gardes frontières avancés. Les dernières évolutions de la situation en Libye qui ont poussé l'Algérie à décréter l'alerte rouge sur ses frontières sont, notamment, l'aveu du gouvernement libyen de son impuissance face à l'avancée des groupes de DAECH qui maitrise de plus en plus de territoires, mais aussi, et surtout, le fait que les troupes de l'armée libyenne régulière aient, dernièrement, déserté leurs postes au niveau des zones frontalières avec la Tunisie et la Libye, pour aller renforcer leur présence autour de la capitale Tripoli où la sécurité laisse à désirer. Ce retrait des troupes militaires a, selon les sources du journal Al Watan, été mis à profit par des milices armées qui ont très rapidement, pris position dans ces zones frontalières. Or l'Algérie a, de tout temps, exprimé son refus catégorique de composer avec ces milices qu'elle considère comme terroristes et « aux desseins inavoués », issus des tribus touareg et de Zentan.