Christine Lagarde, directrice générale du Fond Monétaire International, est en Tunisie pour une visite de deux jours. Deux jours où elle rencontrera les personnalités politiques et financières du pays. Christine Lagarde a fait une déclaration, suite à sa rencontre avec le chef du gouvernement, Habib Essid, une déclaration qui en dit long sur les objectifs réels de sa visite. Christine Lagarde a annoncé que le FMI a toujours été du côté de l'Etat tunisien dans sa transition et durant les périodes difficiles par les quelles il est passé, et que le FMI a, jusqu'à présent, montré beaucoup de souplesse envers le pouvoir en Tunisie en matière d'exigence des réformes qui vont conditionner le soutien du fond. Mais, maintenant, Christie Lagarde a fait savoir qu'il est plus que temps pour le pouvoir en Tunisie d'accélérer les réformes en profondeurs exigées par le FMI, et que çà sera cette accélération qui va conditionner l'aide et le soutien du fond au pays. Aide, a-t-elle tenu à préciser comportera un soutien sur le plan financier, économique mais aussi d'organisation et de bonne gouvernance. En d'autres termes, le FMI conditionne, désormais, son soutien à la Tunisie par l'accélération de la mise en œuvre des réformes exigées et qui vont faire mal à la société tunisienne, tellement mal que les différents gouvernements qui se sont succédés à la Kasbah, y compris sous Ben Ali, avaient préféré les laisser à leurs successeurs. Mais Christine Lagarde, est, aussi, venue pour annoncer qu'en plus de cet « ultimatum », le FMI a ajouté d'autres conditions pour débloquer son plan d'aide et de soutien à la Tunisie, et qui se résument en une meilleure gestion du risque terroriste, en précisant que tant que ce risque est là, il y a fort parier qu'il n'y aura pas d'investissements étrangers à espérer !