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Christine Lagarde à l'UTICA «La Tunisie dispose d'une marge de manœuvre pour réamorcer la relance»
Publié dans WMC actualités le 02 - 02 - 2012

La présence de Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire internationale, a eu, semble-t-il, l'effet d'un aimant sur les opérateurs privés venus nombreux écouter, ce jeudi 2 février, le point de vue de la patronne du FMI par rapport à l'évolution de la situation économico-financière de par le monde et surtout dans leur propre pays.
Soit dit en passant, nous aurions aimé observer une plus grande adhésion autour de la centrale patronale pour discuter de questions capitales se rapportant à la préservation des acquis aujourd'hui menacés du secteur privé, des perspectives de relance de l'investissement dans une conjoncture particulièrement difficile et la stratégie à suivre tous patronats confondus, UTICA et CONECT, pour sortir de l'impasse. Mais nul n'est prophète dans son pays…
La présidente de l'UTICA a énuméré dans son allocution d'ouverture les limites et insuffisances de la mauvaise gouvernance en Tunisie. Une gouvernance qui a eu pour conséquence la mauvaise répartition des fruits de la richesse, le déséquilibre régional, la montée du chômage, l'appauvrissement de la classe moyenne et la prolifération des phénomènes de la corruption et du clientélisme. «L'entreprise est-elle prisonnière de la politique?», s'interroge Wided Bouchammaoui qui rappelle un ouvrage écrit par Christine Lagarde et intitulé «La politique est-elle l'esclave de la finance?» et appelant au soutien du FMI au secteur privé.
La réaction de Christine Lagarde, qui a laissé de côté le discours préparé, a été claire: «Nous ne pouvons pas ne pas reconnaître ceux qui ont inspiré le mouvement profond qui a participé à changer les grands équilibres en Tunisie sur les plans financier et économique. Tous les citoyens d'un pays doivent pouvoir s'exprimer et participer à la création des valeurs et à l'effort économique». Le peuple, y compris le patronat, est en train de changer non seulement la Tunisie mais également la vision et les appréciations du FMI par rapport aux réalités économiques, estime Madame Lagarde. «La Tunisie, la première, et d'autres pays aux profils similaires, nous ont appris à voir au-delà des grands agrégats macroéconomiques, à examiner si la croissance, constatée par les chiffres, les statistiques, était bien ou mal répartie, si elle est axée sur une zone géographique précise ou sur tout le territoire. Elle nous a appris à donner plus d'importance dans nos analyses au facteur de l'emploi, de sa qualité et de la concordance de l'emploi avec les systèmes de formation et les besoins du marché du travail».
Les événements qui se sont produits dans la région tout au long de l'année 2011 ont permis au FMI d'élargir un peu plus son appréciation de la réalité du terrain dans les pays concernés par les mouvements sociaux. L'entreprise et sa pérennité est aussi tributaire des politiques mises en place à tous les niveaux et surtout celles touchant à l'économique et au social. Mais aussi, assure Christine Lagarde, tout ne dépend pas que des pouvoirs publics surtout quand il s'agit d'emploi mais également de l'énergie, de la détermination et le désir d'entreprendre des acteurs privés.
Un Fonds monétaire international nouvelle version?!
Quelle est la version 2012 du FMI? C'est la question posée par Mustapha Kamel Ennabli, gouverneur de la Banque centrale, à la directrice générale du FMI. M. Nabli, qui sortait tout juste d'un séminaire intitulé «Le système financier tunisien: un nouveau mode de gouvernance au service de la performance économique», organisé par l'APTBEF et l'ABF, a tancé Christine Lagarde sur trois point : la version 2012 du FMI dans ses rapports avec des pays comme la Tunisie, l'aide qui sera apporté par le FMI pour qu'il y ait retour de confiance et susciter une dynamique de reprise et enfin l'assistance technique qui sera apportée par le Fonds à la Tunisie.
Le FMI 2012 a certainement des approches différentes de celles qu'il avait dans les années 80, a tenu à préciser sa DG. «En gardant sa vocation première de veiller à la bonne gestion financière des pays membres et à leurs équilibres fondamentaux, leur stabilité économique et prévisibilité. Le FMI est aujourd'hui aussi attentif aux problèmes sociaux et particulièrement ceux qui concernent l'emploi et le partage de la croissance. Nous avons procédé à nombre d'études dont les résultats sont édifiants».
La crise financière dont l'épicentre se situe dans la zone euro ne manquera pas de voir son ombre planer sur des pays comme la Tunisie. Une croissance négative dans la plupart des pays européens (-0,5%), surtout dans la première moitié de 2012, ne manquerait pas d'aggraver la situation macroéconomique de la Tunisie, 1 point de croissance de perdu dans la zone euro se répercute de 2 points de croissance de moins dans un pays partenaire. Le FMI est cependant déterminé à améliorer la stabilité financière des Etats membres, a affirmé Christine Lagarde. «Il faut croire qu'en Tunisie le taux d'endettement à 43% et un déficit de 6% restent gérables et sans grands risques sur les fondamentaux du pays».
Il faudrait toutefois espérer que la zone euro amorce une sortie de crise grâce à certaines mesures prises à l'échelle européenne en concertation avec les établissements monétaires internationaux pour stabiliser la contamination financière. Le FMI soutiendra non seulement les pays de la zone euro mais aux les pays en périphérie, ceux en partenariat avec les pays européens et les victimes collatérales innocentes, parmi lesquelles figure la Tunisie, a indiqué Madame Lagarde qui précisera que la Tunisie a toujours suivi une politique raisonnable en matière d'endettement et d'équilibres financiers. Les autorités tunisiennes ont pu recourir aux réserves en tant qu'amortisseurs pour faire face aux difficultés en 2011.
Le FMI est prêt à appuyer la Tunisie que ce soit pour ce qui est de l'équilibre de la balance de paiements ou du financement de réformes structurelles ou de soutien technique. «La Tunisie dispose d'un peu de marge de manœuvre pour réamorcer la relance».
Le FMI est un partenaire pour la Tunisie dès qu'elle en exprimera le souhait et est soucieux de la stabilité socioéconomique et des équilibres financiers et budgétaires du pays, a assuré la directrice générale du FMI. «Après janvier 2011, il faut que les autorités tunisiennes et que les acteurs économiques tunisiens se concentrent sur le développement de l'activité économique, la création d'emploi et restaurent la confiance pour que les investisseurs locaux et internationaux retrouvent le chemin de l'investissement en Tunisie».
Mais pas seulement, Christine Lagarde a également discuté avec le chef du gouvernement de la sécurité, la stabilité, la prévisibilité fiscale et juridique en tant que facteurs déterminants pour établir un climat rassurant et qui facilite les décisions d'investir et fait partie de l'environnement économique qui doit prévaloir.
Et ce ne sont pas les bandes armées que l'on voit à chaque fois surgir quelque part dans le pays qui œuvreront pour la stabilité et la sécurité, d'où le rôle du gouvernement dans la prise de décisions rapides pour mettre fin à ces débordements qui menacent la paix dans notre pays.


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