Le président de la République a affirmé que la Tunisie est en train de remporter la bataille de la lutte contre le terrorisme pratiquement toute seule arguant que ces victoires empêchent l'expansion du terrorisme en Europe. « La Tunisie est en train de se défendre toute seule pratiquement », a déclaré Béji Caïd dans un entretien au « Washington Post » paru samedi ajoutant que dans sa lutte contre le terrorisme, la Tunisie fait barrage à son expansion en Europe. Le président de la République a affirmé que la lutte contre le terrorisme nécessite un effort mondial et une stratégie commune estimant « qu'il n'existe pas véritablement de stratégie sur le plan pratique ». Béji Caïd Essebsi a jugé que liberté et sécurité vont de pair. »Il n'y' a pas de liberté sans sécurité », a martelé Béji Caïd Essebsi considérant, toutefois, qu'il est possible de faire l'équilibre entre la protection des libertés et la sécurité. « Ma mission est de sauvegarder la liberté pour tous les citoyens, même pour ceux qui m'insultent tous les jours », a poursuivi le président de la République. Le président a, par ailleurs, estimé que les menaces sécuritaires pèsent sur l'expérience démocratique en Tunisie. « L'expérience tunisienne est en danger », a-t-il admis évoquant les failles économique et les défis sociaux et sécuritaires auxquels le pays fait face. « La Tunisie a plusieurs faiblesses économiques et si nous ne pouvons pas donner des emplois, l'expérience sera menacée. En outre, si nous ne pouvons pas rétablir la sécurité à nos frontières, l'expérience sera mise en danger », a prévenu BCE déplorant l'insuffisance des aides européennes et américaines. « Nous ne pouvons pas vivre en mendiants, a, toutefois, indiqué Essebsi. « Si nos amis sont prêts à nous aider, nous serons heureux mais nous ne pouvons les obliger à nous aider s'ils ne peuvent pas se le permettre », a-t-il poursuivi. Le président de la République a affirmé que la révolution a été engagée pour la liberté et la dignité. La dignité signifie la croissance et l'emploi pour tous et la réduction de la pauvreté, a-t-il soutenu. Béji Caïd Essebsi s'est également penché sur la notion de printemps arabe, leitmotiv désignant l'onde de choc des révolutions engagées dans la foulée de la révolution du 14 janvier. « Le printemps arabe est une création européenne », a avancé Essebsi nonobstant les similitudes relevées dans ces mouvements de résurrection. « La première fois que j'ai entendu parler de printemps arabes, c'était lors de la réunion du G8 à Deauville en 2011 et j'ai tenu à préciser qu'il n'avait pas de printemps arabes », a-t-il insisté.