Le président Béji Caïd Essebsi a estimé que «la détérioration de la situation sécuritaire et économique en Tunisie est le résultat de l'expérience de l'islam politique au pouvoir qui a été laxiste avec les terroristes et les groupes extrémistes». Lors d'une conférence de presse, tenue jeudi à Manama, le chef de l'Etat a imputé aussi cette situation en Tunisie «aux retombées du conflit en Libye, en l'absence d'un Etat avec lequel on peut dialoguer et en raison de l'expansion des groupes armés qui luttent pour le pouvoir» dans ce pays voisin. «La Tunisie fait face toute seule à ces dangers qui menacent sa sécurité et sa stabilité et n'a reçu aucune aide de l'étranger», a fait remarquer le président de la République. Il a affirmé que «la lutte contre le fléau du terrorisme a une dimension internationale qui exige une stratégie unifiée entre tous les pays». Au sujet de la vague de contestations qui a secoué récemment la Tunisie, le chef de l'Etat l'a imputée à «des mains nuisibles qui ont jeté l'huile sur le feu pour détourner des protestations pacifiques et légitimes vers des destructions et des pillages». «Ces parties, qui sont connues des forces de sécurité, seront poursuivies pour rendre des comptes à la justice», a-t-il souligné. Béji Caïd Essebsi a assuré que la «Tunisie, qui est encore au début de son expérience démocratique, œuvre à restaurer et à développer ses relations avec les pays arabes, notamment ceux du Golfe».