« J'ai perdu aujourd'hui un ami et un frère. La Tunisie a perdu un homme patriote et un militant intègre qui a consenti tout son engagement à servir son pays et son combat pour la justice, la liberté et la dignité. Il a joué un rôle important dans la réussite du processus de transition démocratique après la révolution »: c'est par ces mots que s'est exprimé ce jeudi le président de la République, Béji Caïd Essebsi pour rendre hommage à l'ancien secrétaire général de la Voie démocratique et sociale et militant de gauche, Ahmed Brahim. Dans un communiqué diffusé ce jeudi 14 avril, la présidence de la République a présenté ses condoléances à la famille et aux amis du fondateur du parti « Atajdid » et ancien ministre de l'Enseignement supérieur. « C'est une immense perte pour la nation », a estimé le président de la République. Ahmed Brahim s'est éteint ce jeudi à l'âge de 70 ans après un long combat contre la maladie. Militant de gauche de la première heure, Ahmed Brahim a rejoint le parti communiste tunisien en 1960. En 1981, il est élu membre du comité central puis membre du bureau politique en 1987. Durant les années 80 et 90 le défunt occupe le poste de directeur de rédaction du journal d'opposition Attariq Al Jadid. Farouche opposant à la dictature, il se présente à l'élection présidentielle de 2009. Après la révolution, il occupe brièvement le poste de ministre de l'Enseignement supérieur au sein du gouvernement de Mohamed Ghannouchi. En 2011, il est élu à l'Assemblée nationale constituante pour le parti « Al Qotb » rebaptisé « Al Massar « (Voie démocratique et sociale). Virulent critique d'Ennahdha et de la gouvernance de la Troïka, Ahmed Brahim a longtemps plaidé une union des forces progressistes pour contrecarrer l'hégémonie des islamistes.