Aucune donnée scientifique n'a démontré que l'utilisation d'un stent périmé présente plus de danger chez le patient que l'implantation d'un stent dont la date de péremption a été respectée, a déclaré, hier, Abdallah Mahdhaoui, chargé de la communication à la Société Tunisienne de Cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire (Stcccv). Lors d'un point de presse organisé par la Stcccv pour rassurer l'opinion publique sur la qualité des soins prodigués par les médecins tunisiens et clarifier les informations relayées sur l'affaire des stents périmés, Mahdhaoui a précisé qu'il n'y a pas eu d'importation de matériels périmés en Tunisie mais qu'il existe un problème de stockage et d'organisation relatif à la traçabilité manuelle effectuée dans la plupart des hôpitaux et cliniques (seul l'hôpital militaire possède une traçabilité informatisée). Tout en dénonçant «toutes formes de corruption» avérées, la Stcccv assume «une responsabilité commune» avec les responsables intervenants dans cette affaire, a-t-il indiqué, rappelant que la Stcccv a averti le ministère de la Santé depuis 2012 sur la nécessité de réglementer la traçabilité du système de gestion des dispositifs médicaux implantables. Seulement 126 stents périmés (la fin de la date de péremption ne dépassant pas 3 mois) sur 51 mille stents implantés durant ces trois dernières années ont été détectés, a rappelé Abdallah Mahdhaoui réfutant ainsi l'information relayée par les médias sur l'implantation de 1.300 stents périmés.