L'année qui vient de s'écouler a redéfini les alliances et remis Moscou au centre du jeu international. Allié indéfectible de Damas, le président russe, Vladimir Poutine, a offert un strapontin au président syrien, Bachar Al Assad, réhabilité après la reprise d'Alep. Il espère, ainsi, de nouveaux changements avec l'investiture du président américain, Donald Trump, et la possible élection du candidat de la droite, François Fillon, en France. « Si Monsieur Fillon met en application ce qu'il dit, ce sera très bien », a déclaré, dimanche, Bachar Al Assad à des médias français à l'occasion de la visite de trois élus de l'Assemblée nationale en Syrie. « Sa position sur les terroristes, quand il dit que ça reste la priorité et que l'on ne doit pas faire ingérence dans les affaires des autres pays, cette position est la bienvenue », affirme le président syrien avant de modérer son zèle: « nous avons appris dans cette région, ces dernières années, que beaucoup de responsables disent des choses et font le contraire« , tempère-il soulignant ne pas avoir de contact avec le candidat des Républicains à l'élection présidentielle. Depuis la montée des droites nationalistes en Europe et aux Etats-Unis, le président syrien a le vent en poupe. Et s'en réjouit. Bachar Al Assad a jugé « très prometteur » le programme de Donald Trump et estime qu'il présage l'amélioration des relations américano-russes: « s'il y a une approche sincère, une initiative d'améliorer les relations entre les Etats-Unis et la Russie, cela aura un impact sur tous les problèmes dans le monde, y compris en Syrie« , indique le président syrien. Quant aux crimes de guerre commis à Alep et ailleurs, il s'en lave les mains: « toutes les guerres sont mauvaises. C'est parfois le prix à payer. Toutes les guerres provoquent des destructions, toutes les guerres provoquent des morts (...) Vous ne pouvez pas dire qu'une guerre est bonne. Même si elle a lieu pour de bonnes raisons, pour défendre votre pays, ce n'est pas la solution ». Circulez.