Le rechargement du combustible de la centrale nucléaire de Bouchehr est terminé, et le réacteur devrait prochainement redémarrer avec l'objectif de raccorder la centrale au réseau électrique en juillet, ont indiqué mardi les médias iraniens. La première centrale nucléaire civile iranienne, construite par la Russie et inaugurée en août 2010, avait démarré en novembre et aurait dû commencer à produire de l'électricité en janvier, mais des problèmes techniques ont entraîné des retards répétés et le combustible a finalement être déchargé en février pour un “nettoyage”, selon les autorités. “Le combustible a été nettoyé, rechargé et des tests finaux sont en cours”, a indiqué un député de Bouchehr (sud de l'Iran), membre de la commission parlementaire chargée de suivre ce dossier, cité par le quotidien gouvernemental Iran Daily. Selon l'agence Fars, la centrale devrait être raccordée au réseau électrique national “dans les deux mois”. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, ancien chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, avait indiqué le 9 avril que le rechargement du combustible avait commencé et que Téhéran espérait redémarrer la centrale “entre le 5 et 10 mai”. L'agence russe de l'énergie atomique Rosatom avait expliqué que le combustible avait dû être nettoyé et le réacteur vérifié après la découverte de dommages dans une de ses quatre pompes de refroidissement. La centrale de Bouchehr, symbole de l'accession de l'Iran à l'énergie nucléaire, avait été inaugurée en fanfare par les Autorités en août 2010, après 35 ans de vicissitudes : le projet lancé par l'allemand Siemens en 1975 avait été stoppé par la révolution islamique de 1979 puis par la guerre contre l'Irak, avant d'être repris par la Russie en 1995. Diverses difficultés techniques, financières ou politiques ont ensuite entraîné une dizaine d'années de retard sur le calendrier initial, qui prévoyait une entrée en service de la centrale en 1999.