Le candidat malheureux aux présidentielles de 2015, Safi Said, s'est insurgé dimanche soir 02 avril 2017 contre le principe d'avoir des candidats à la fonction de président de la République portant une double nationalité, estimant qu'il s'agirait d'un acte équivalent à délit de haute trahison. Intervenant lors de l'émission de "Liman Yajroo Fakat" sur El Hiwar Ettounsi, Safi Said a affirmé qu'il réclamera un référendum pour la révision de la Constitution afin interdire à toute personne possédant une double nationalité de se présenter aux élections présidentielles en Tunisie. Selon lui toute personnalité qui veut se présenter aux élections présidentielles doit renoncer un an avant les élections, à sa nationalité étrangères. Il a estimé que tout celui qui a la double nationalité et qui arrive aux rênes du pouvoir servira inéluctablement le pays étranger dont il porte la nationalité au détriment des intérêts de la Tunisie. Safi Said a affirmé qu'on peut à la limite tolérer qu'un député porte la double nationalité mais de là à ce qu'un président de la Tunisie porte une autre nationalité étrangère est inacceptable. Il a expliqué cela par les conditions d'instabilité et affaiblissement que traverse actuellement l'Etat tunisien. Se réclamant proche du peuple plus que tout autre politicien tunisien, Safi said a affirmé qu'on pouvait comprendre que les travailleurs qui se sont installés à l'étranger puissent détenir la nationalité de leur pays d'accueil car il s'agit de régulariser leur situation et d'améliorer leurs conditions de vie. Voulant étayer sa thèse , il a reconnu qu'il avait un frère qui portait une nationalité étrangère mais que cela ne change en rien leurs rapports car après tout il demeure tunisien. Un argument qui a battu en brèche la thèse de trahison collé par Safi Said à tout celui qui porte une nationalité étrangère. Allant plus loin, Safi Said a affirmé que ce principe interdiction de la double nationalité pour la fonction de président est en vigueur même à l'étranger , citant l'exemple de la France où Nicolas Sarkozy qui a vu sa nationalité française contestée lorsqu'il se présentait aux élections. Il s'est avéré qu'il est né en France même si ses parents sont d'origine étrangère. Or ce que ne sait pas Safi Saïd c'est que le Premier ministre socialiste Manuel Valls a des origines espagnoles et détient la nationalité de ce pays de son père ce qui ne l'a pas empêché de concourir pour se présenter aux élections présidentielles. Mais il a été éliminé lors des primaires au sein du parti Socialiste français par Benoît Hamon. Journaliste et écrivain, Safi Sai a fustigé, Mehdi Jomaâ qui a été désigné comme chef du gouvernement de technocrates par le Quartert, insinuant qu'il détient la nationalité française et de ce fait ne devrait pas être chois pour occuper ce poste. Il a estimé que personne ne le connaissait et qu'on l'avait sorti du néant pour le choisir en raison de sa double nationalité. Safi Said a suggéré, par ailleurs, au président du "Courant de l'Amour", Hechmi Hamdi qui détient la nationalité britannique de rester dans ce pays et de se présenter à l'un des mandats électoraux dans ce pays , à l'instar de pakistanais et autres expatriés qui vivent dans ce pays. Le même reproche a été fait au choix de Youssef Chahed à la tête du gouvernement d'union nationale. Selon Safi Said , on ne sait pas par quelle magie il a été choisi car son nom ne figurait pas dans la liste des proposés. Ce que semble ignorer Safi Said c'est que lorsqu'on n'est pas de père Tunisien de naissance on ne peut pas aspirer à assumer la magistrature suprême. Donc il existe des gardes fous dans la législation tunisienne. Mais ce qui est le plus intriguant c'est l'agitation et la nervosité de Safi Said qui prend de l'ombrage et s'emporte facilement en parlant. Il a cette manie de crier au point de se rouer la gorge. Pour un homme qui aspire à occuper le poste de président de la République et de présider à la destinée d'un pays, le clame et la maîtrise de soi sont des qualités requises. Si pour la moindre chose on s'énerve , on risque de se muer en dictature en voulant imposer son opinion par la force à ceux qui ne sont pas d'accord avec vous.