La compagnie aérienne nationale n'en finit pas de chuter dans les abîmes de la médiocrité. Une descente aux enfers qui semble sciemment orchestrée, comme pour donner raison à ceux qui crient depuis une certaine période, qu' « on » est en train de tout faire pour mette la compagnie, de même que d'autres grandes entreprises publiques, en difficultés afin de les liquider et les vendre, à des prix dérisoires à des acheteurs qui semblent désignés d'office. Il semblerait que nous soyons entrés de plein pied dans la période fatidique où on va bientôt apprendre les nouvelles des faillites des grosses entreprises de l'Etat, et leur revente à quelques repreneurs à l'affût. En effet, ces derniers jours on ne parle plus que des malheurs de la SNCFT, de ses accidents à répétition et de supposées malversations financières qui grèveraient sa gestion, de même que de ceux de la STEG, et des malheurs de la compagnie des phosphates qui n'arrive, toujours, pas à extraire son minerai, ni à le transférer aux zones de traitement, et si c'est le cas, à l'y traiter et l'expédier. Comme on n'entend plus parler que des banques étatiques qui vont être privatisées, ou de la SONEDE et ses prétendues sombres pratiques... Et comme la Tunisair semble être vouée au même sort, elle ne cesse d'accumuler les « bévues », comme pour accélérer le processus de sa liquidation. En effet, on dirait qu'au niveau de la direction générale de la compagnie aérienne, il y ait des gens plus intéressés par sa faillite que par sa réussite. La preuve, et rien que sur deux jours successifs, ce week-end, la compagnie a enregistré des retards énormes, et que rien n'expliquait, pas même les supposées contraintes de coordination des vols vers l'Arabie Saoudite pour le transfert des pèlerins de la Omra, sur les vols vers Alger. Or, ces vols sont des plus rentables et des plus réguliers en termes de remplissage, que connaisse la compagnie car ils servent aux déplacements des hommes d'affaires qui travaillent sur Alger et qui reprennent la route de leurs bureaux les samedis, après les weekends algériens du vendredi. Ainsi, ce week-end les deux vols du matin de samedi et de dimanche, vers Alger ont connu des retards records, de quoi décourager les plus fidèles des passagers, qui risquent de déserter ces vols vers ceux proposés par d'autres compagnies qui, elles, ne badinent pas avec l'horaire ni avec les intérêts de leur clientèle. Et curieusement, il y en a une de compagnie (privée) qui commence à profiter de ce manège de la Tunis air, et qui commence à récupérer les mécontents de plus en plus nombreux, et qui a eu l'intelligence de programmer des vols vers Alger en même temps (ou presque) que ceux de la compagnie nationale. S'agirait-il, là, d'une coïncidence, ou d'une intelligence commerciale, ou, peut-être, plus encore ? En tous les cas, à ce rythme, les jours de la Tunisair semblent bien comptés. Vive la révolution... Vive la Tunisie !!!