Encore une fois... Et gageons que çà ne sera pas la dernière fois, la Tunis Air fait des siennes, et fait, à chaque fois, des victimes qui, malheureusement n'arrivent pas à se décider pour boycotter « leur » compagnie aérienne nationale. Pas plus tard que ce dimanche matin, les voyageurs du vol de Tunis Air, TU 338, à destination d'Alger, programmé pour 9H10, ont été surpris à leur arrivé à l'aéroport de se heurter à un panneau signalétique aussi muet qu'agressif, affichant que leur vol a été retardé pour, tenez-vous bien, 13H45. Rien que çà. Et encore, ce n'était que le début des réjouissances pour ces voyageurs. Car à ceux parmi eux qui sont allés aux nouvelles, pour s'enquérir des causes de ce retard, on a répondu qu'il ne s'agissait, en fait, que d'une simple estimation du retard, car, en réalité, l'avion qui devait les emmener à Alger était encore stationné sur le tarmac de l'aéroport de Djeddah. Et qu'il n'avait pas encore décollé pour Tunis, avant de pouvoir être préparé pour le vol d'Alger. Or, il se trouve que ce vol de la Tunis Air, à destination d'Alger du dimanche matin, est presqu'exclusivement emprunté par des habitués, qui sont des hommes d'affaires et des cadres qui travaillent sur Alger, où le dimanche constitue le début de semaine administrative. Ce qui fait que tout ce beau monde s'est trouvé, encore une fois, en hors jeu, et ont du déclarer forfait pour leurs réunions et leurs travaux du dimanche matin. Il faut dire que, quelque part, ces messieurs dames l'ont bien cherché, car, consciente des défaillances répétées de la Tunis Air, une compagnie privée a sauté sur l'aubaine et a programmé un vol sur cette destination à sept heure du matin, histoire de permettre à ces gens de rejoindre leur travail. Mais certains de ces messieurs dames ont, malheureusement, de la nostalgie pour leur compagnie nationale, et ils n'en finissent pas de le regretter. A ce rythme, on se demande bien où veulent-ils en venir, les responsables de la compagnie nationale ? Avec ces scandales à répétition et le logo de la compagnie qui pointe dans le bas du bas du tableau de classification des compagnies internationales, il n'y aura, bientôt, plus rien d'elle à sauver. Quant au fait de savoir où ils veulent en venir, on dirait que l'ex ministre Noômane Fehri vient de nous souffler la réponse, quand il a publié un post sur sa page des réseaux sociaux, où il supplie le ministre des transports et son secrétaire d'Etat, de faire vite de vendre la compagnie, au lieu de la saigner et de saigner ses usagers. Il faut croire qu'il est, quelque part, dans le secret des Dieux, Noômane Fehri ! Donc, si tout ceci va servir à la vendre, la Tunis Air... Eh bien qu'ils la vendent. Çà ne sera que tout bénéfice pour tout le monde !