Les critiques adressées par le président Béji Caïed Essebsi, au Mouvement Ennahdha auquel il reproche de n'avoir pas réussi à se transformer en un parti civil, sont expliquées par un analyste politique comme des manœuvres politiques et une forme de pression. On rappelle que dans une interview publiée mercredi 06 septembre 2017 par le journal la Presse, Béji Caïed Essebsi a affirmé avoir été contraint par les résultats des urnes en 2014 de s'allier avec Ennahdha pour former un gouvernement , soulignant avoir décidé d'en profiter pour faire de ce parti islamiste , un parti civil. Mais il a été déçu. Commentant ces critiques, Jawhar Ben M'Bareck analyste et professeur de droit Constitutionnel, a affirmé à Tunisienumerique que cette sortie intervient dans le contexte des pourparlers en vue d'un remaniement ministériel, assurant qu'il s'agit d'une manœuvre politique. Il a estimé aussi qu'il pourrait s'agir de pressions du Chef de l'Etat contre son principal allié pour l'amener à concéder des concessions dans les discussions sur la répartition des postes ministériels. Ben M'Bareck a également signalé que cette sortie d'Essebsi pourrait être motivée par le contexte international et régional qui est hostile à Ennahdha. Selon lui, des puissances régionales et internationales sont hostiles à l'alliance entre Nidaa Tounes et Ennahdha et voient d'un mauvais œil la présence du parti islamiste au pouvoir. Il a indiqué , par ailleurs, que ces critiques peuvent refléter les signes des premières fissures de l'alliance contre-nature nouée entre Nidaa Tounes et Ennahdha. Ce n'est pas encore l'effondrement total mais il s'agit de soubresauts qui ne manqueront pas de faire voler en éclat cette alliance, a-t-il prédit. Déclaration de Jawhar Ben M'Bareck, analyste politique Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.