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Position de la Russie par rapport aux événements actuels dans le monde
Publié dans Tunisie Numérique le 01 - 10 - 2017

Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères s'est exprimée dernièrement par rapport les événements actuels dans le monde
Sur l'évolution de la situation en Syrie
En dépit des tentatives incessantes des extrémistes de faire échouer les accords conclus lors des réunions internationales sur la Syrie à Astana et de relancer la machine de la violence, dans l'ensemble la situation est jugée stable dans les zones de désescalade. Les pays garants du cessez-le-feu – la Russie, la Turquie et l'Iran – entretiennent des contacts réguliers afin de coordonner les efforts pour réduire la gravité de la situation militaro-politique provoquée par les offensives des terroristes de Hayat Tahrir al-Cham (ancien Front al-Nosra) à Idleb.
Pour contrer la menace et empêcher les nouvelles provocations, on a recours aux moyens et aux forces de l'aviation et de la marine russes, qui ont pour mission de stopper les terroristes et de leur infliger un maximum de dégâts. Ces tâches sont remplies avec succès. Les terroristes subissent d'importantes pertes d'effectifs et de matériel.
Les frappes ponctuelles des missiles d'aviation dans la région de Maarat al-Horma à Idleb sont un exemple de l'efficacité des actions des militaires russes. Et ces exemples sont nombreux. Le Ministère russe de la Défense présente ces informations très rapidement. Je préconise de consulter régulièrement le site officiel du Ministère russe de la Défense où sont publiées des données réellement exclusives.
Nous entendons et prenons note des déclarations des partenaires occidentaux qui disent que l'élimination de Daech en Syrie reste la priorité de leur politique. On voudrait y croire. Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en a parlé à plusieurs reprises. Cependant, il ne peut y avoir qu'un seul critère à ce sujet: l'établissement d'une coordination pratique et d'une coopération dans la lutte contre les terroristes, et une coopération honnête et réciproquement respectueuse pour contribuer au règlement politique au plus vite du conflit syrien en s'appuyant sur la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies. De notre côté, nous y sommes prêts, comme nous l'avons dit et confirmé plusieurs fois par les actes.
L'amélioration de la situation humanitaire en Syrie fait l'objet d'une attention particulière de notre part. Nous appelons les parties intéressées et qui ne sont pas indifférentes au sort de civils à intensifier l'aide humanitaire à la population syrienne souffrante, à contribuer à la reconstruction sans délai de l'infrastructure civile de la Syrie, à la création des conditions pour le retour des réfugiés syriens et des déplacés internes.
Ainsi, une situation catastrophique est constatée dans le camp de réfugiés de Rukban situé dans une "zone de sécurité" arbitrairement installée par les militaires américains autour d'al-Tanf au sud de la Syrie. Selon les estimations, jusqu'à 60 000 personnes y ont trouvé un asile. Le camp n'a pas reçu d'aide humanitaire pendant plusieurs mois. Une telle situation est évidemment inadmissible.
Moscou a noté la déclaration du vice-Président du Conseil des ministres syrien Walid Mouallem, Ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, selon qui Damas serait prêt à évoquer avec les Kurdes syriens la question de leur autonomie après la victoire définitive sur Daech. Nous saluons et soutenons les efforts du gouvernement syrien visant la réconciliation nationale et la création de conditions confortables pour la coexistence, dans le cadre d'une Syrie unie, des représentants de différents segments ethno-confessionnels de la société syrienne.
Sur la loi sur l'éducation signée par le Président ukrainien Petro Porochenko
La loi ukrainienne sur l'éducation signée par le Président ukrainien Petro Porochenko lundi 25 septembre enfreint les principes fondamentaux fixés dans les documents de l'Onu, de l'OSCE et du Conseil de l'Europe, et elle est contraire aux engagements de l'Ukraine pris devant ces organisations internationales. Je voudrais appuyer ces propos par des exemples et des extraits de documents juridiques internationaux. Cela enfreint notamment les termes du Protocole 1 à la Convention européenne sur les droits de l'homme et les libertés fondamentales (art.2), la Convention-cadre du Conseil de l'Europe pour la protection des minorités nationales (art.14), et la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (art.8).
Nous appelons les gouvernements de tous les pays à prendre des mesures efficaces pour faire annuler cette nouvelle loi.
Nous partons du principe que le Conseil des droits de l'homme, le Comité consultatif de la Convention-cadre du Conseil de l'Europe pour la protection des minorités nationales, le Comité des experts de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et d'autres structures internationales compétentes donneront sans délai une appréciation objective à cet acte législatif – si on peut le qualifier ainsi.
Les nouveaux termes de la loi ukrainienne sont manifestement en contradiction avec les recommandations du Haut-Commissaire de l'OSCE pour les minorités nationales (HCM).
Les recommandations de La Haye du HCM sur les droits des minorités nationales à l'éducation de 1996 déterminent directement les droits des représentants des minorités nationales à recevoir une éducation dans leur langue natale dans le cadre de l'enseignement primaire, secondaire, professionnel et supérieur. Le document souligne que "le droit des représentants des minorités nationales à la préservation de leur identité ne peut être réalisé à part entière que s'ils reçoivent la connaissance nécessaire de leur langue natale pendant le processus éducatif".
Dans les recommandations de Ljubljana du HCM pour l'intégration des différentes communautés de 2012, il est noté que "les Etats doivent respecter le droit des personnes appartenant aux minorités d'apprendre leur langue ou de recevoir une éducation dans cette langue".
Le droit des minorités nationales à l'éducation dans leur langue natale a été fixé dans le Document de la Réunion de Copenhague de la Conférence du CSCE sur la dimension humaine de 1990 et dans le Rapport de la Réunion de Genève des experts du CSCE sur les minorités nationales de 1991. Au niveau international, l'importance des recommandations mentionnées "concernant l'éducation, l'implication de la société et les questions linguistiques" est reconnue dans le Document de la 11e réunion du Conseil des ministres de l'OSCE à Maastricht en 2003.
Je voudrais dire que, pour ne pas oublier ce que peut entraîner le mépris total des droits à l'identité culturelle de son propre peuple, je suggère au régime de Kiev et à ses responsables de regarder le film Crimée du réalisateur Alexeï Pimanov, dont la première a été diffusée hier à Moscou. C'est un film de fiction mais je pense qu'il serait un bon argument, entre autres, pour éveiller les gens qui adoptent de telles lois. L'histoire doit servir de leçon. Si Kiev a oublié des événements datant de seulement 3 ans, alors pour recouvrer la mémoire ses représentants peuvent regarder le film Crimée.
Sur le refus de laisser entrer la journaliste Daria Aslamova sur le territoire moldave

Mardi 26 septembre, les autorités moldaves ont empêché une nouvelle fois un journaliste russe – en l'occurrence la journaliste de Komsomolskaïa Pravda Daria Aslamova – d'entrer sur le territoire moldave. Bien qu'elle soit arrivée à l'invitation du Président moldave Igor Dodon, elle a été littéralement attrapée sans lui permettre de s'orienter et amenée sans être notifiée, conformément aux règles en vigueur, de la violation de ses droits.
Nous sommes entièrement d'accord avec Igor Dodon qui qualifie ces faits de "nouvelle démarche hostile du gouvernement (moldave) envers la Fédération de Russie".
De notre côté, nous avons immédiatement saisi le Représentant de l'OSCE pour la liberté des médias Harlem Désir pour donner une estimation professionnelle aux actions révoltantes des autorités moldaves, qui sapent les principes fondamentaux de la liberté d'expression. Nous avons également envoyé une note appropriée au ministère des Affaires étrangères de ce pays.
Je voudrais dire que les articles de Daria Aslamova ne semblent pas toujours "roses" au Ministère russe des Affaires étrangères. Elle a parfois le verbe incisif. Mais avant tout, nous voyons en elle une journaliste, une personne qui exerce professionnellement son activité réglementée par la loi et non par la conjoncture politique, les querelles politiques intérieures ou encore l'arbitraire absolu des gens qui représentent la police, le pouvoir et ainsi de suite. S'il existe des reproches quant au travail de la journaliste et à ses articles, il faut les régler conformément à la loi: écrire des démentis, donner des interviews, inviter, expliquer, montrer et raconter, mais ne pas agir tel que c'est fait à l'encontre des journalistes russes dans certains Etats. Malheureusement, c'est devenu une tendance très négative.
Sur les reproches américains faits à la Russie concernant le Traité Ciel ouvert
Ces derniers jours, nous avons noté que les médias répétaient l'information selon laquelle les USA, se référant à de prétendues "violations russes du Traité Ciel ouvert", auraient l'intention d'engager différentes démarches pour compliquer nos vols d'observation au-dessus de leur pays. Nous voudrions aujourd'hui comprendre et vous informer de quelles "violations" concrètes il est question, et quelle et notre position par rapport à ces accusations.
Si nous comprenons bien, Washington accuse la Russie de trois "violations".
Premièrement. La Russie aurait restreint l'activité des vols d'observation au-dessus de la région de Kaliningrad de manière illégitime. Du point de vue des USA, cela ne permet pas de surveiller tout le territoire de notre pays en effectuant le nombre de vols convenu, et cela réduit l'efficacité de l'observation. De plus, les pays de l'Otan nous reprochent une certaine volonté de "cacher" de prétendus sites militaires près de Kaliningrad aux caméras des avions du ciel ouvert.
En réalité, les choses sont bien plus simples. Certains de nos partenaires, ayant le droit d'effectuer des vols d'observation jusqu'à 5 500 km, l'ont utilisé en grande partie précisément au-dessus de la région de Kaliningrad en le survolant en long et en large, créant ainsi des problèmes pour l'usage de l'espace aérien restreint de la région et pour le fonctionnement de l'aéroport international de Khrabrovo. Nos tentatives de s'entendre avec eux sur une certaine retenue n'ont pas abouti. C'est pourquoi nous avons dû limiter les frais en annonçant la distance maximale des vols au-dessus de la région de Kaliningrad (500 km). Cela n'est pas en contradiction avec le Traité ni avec les décisions prises par la suite par ses membres. Sachant que la portée totale du vol, je le souligne, reste la même (5 500 km), autrement dit la couverture du territoire russe reste la même. Et la portée de 500 km permet, dans le cadre de chaque vol au-dessus de Kaliningrad, d'observer tout point, même le plus éloigné, ce qui signifie que l'efficacité initiale de l'observation est maintenue.
D'ailleurs, Washington avait établi exactement de la même manière une portée spéciale pour son enclave de l'Alaska dans le cadre des vols d'observations partant de la partie continentale des USA.
J'aime bien quand nos collègues américains, qui expriment entre autres ces reproches, disent qu'ils sont à leur poste depuis peu de temps et ne savent pas tout. Si vous ne savez pas: nous sommes prêts à aider, adressez-vous à nous.
Deuxièmement. Nous sommes accusés d'avoir illégitimement refusé des vols d'observation dans la bande de 10 km de large le long de la frontière avec les "régions géorgienne" – l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.
Cette question découle des divergences politiques. Dans le Traité Ciel ouvert, il est écrit que "l'itinéraire de vol de l'avion d'observation ne passe pas à moins de 10 km de la frontière d'un Etat voisin qui n'est pas membre du Traité". Pour nous, comme pour bien autres pays, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud (je l'explique à ceux qui ont pris récemment leurs fonctions aux USA) ne sont pas des "régions géorgiennes" depuis 2008, mais des Etats indépendants auxquels s'applique parfaitement cette disposition. Les causes sont bien connues. Et si certains de nos partenaires n'arrivent toujours pas à se faire aux réalités politiques actuelles dans le Caucase, ce n'est pas notre problème. En tout cas, ce n'est certainement pas une "violation" du Traité.
D'ailleurs, sous un prétexte politisé, la Géorgie a complètement cessé d'accueillir les vols d'observation russes, or c'est précisément une grossière violation d'un terme clef du Traité Ciel ouvert. Mais pour une raison qu'on ignore, les partenaires occidentaux ferment les yeux et n'expriment aucun reproche à Tbilissi.
Troisièmement. Nous sommes accusés d'utiliser illégitimement des références à des cas de force majeure pour apporter des changements au plan de vol d'observation convenu, à cause des déplacements des dirigeants du pays à proximité des itinéraires prévus.
C'est l'accusation la plus absurde car de toute l'histoire du Traité (2002) cela ne s'est produit qu'une seule fois, il y a plusieurs années. Depuis, cette question a été évoquée avec nos partenaires et nous avons convenu que la priorité du déplacement des dirigeants, qui existe également chez d'autres pays membres, pouvait être assurée sans se référer au cas de force-majeure. A première vue, la question est réglée et il est temps de l'oublier. Mais la tentation est visiblement trop forte d'avancer le plus grand nombre possible de reproches pour justifier sa théorie, même si le résultat est complètement insensé.
Pourquoi? D'un côté, cela s'explique manifestement par la volonté de détourner l'attention des cas effectivement graves de violation du Traité par les USA eux-mêmes, leurs alliés et "protégés". Ces cas sont nombreux, la liste occupe toute une page. Les cas les plus graves concernent l'interdiction (directe ou indirecte) d'observer l'ensemble du territoire ou des régions entières de certains Etats membres. Mais une fois de plus, Washington préfère ne pas le voir.
D'un autre côté, il pourrait également s'agir d'une attitude négative de certains congressistes et du sommet militaro-politique des USA envers le Traité même.
Quoi qu'il en soit, une telle approche de Washington ne promet rien de bon pour l'avenir du Traité, et nous en avons très sérieusement averti nos partenaires.
En parlant des mesures prises par les Etats-Unis qui, comme l'écrivent les médias, sont appelées à compliquer les vols d'observation russes au-dessus de l'Amérique... Nous les analyserons également sous le prisme de leur conformité avec le Traité. Nous analyserons et nous prendrons une décision sur nos propres démarches appropriées, le principe de réciprocité restant en vigueur dans les relations internationales. Et il n'est pas prouvé qu'au final les USA sortiront gagnants. Quoi qu'il en soit, Washington n'arrivera certainement pas à obtenir des avantages unilatéraux.
Encore une fois, je souligne que la confrontation n'est pas notre choix. C'est pourquoi nous suggérons aux partenaires américains de ne pas se lancer dans un nouveau fossé de mesures et de contremesures, mais de s'arrêter (avant que les démarches annoncées n'entrent en vigueur) et rechercher de manière dépolitisée une solution mutuellement acceptable aux problèmes du Traité. Tout en sachant qu'on ne tiendra pas compte uniquement des préoccupations et des intérêts des USA.
Sur la situation en Catalogne
Nous considérons la situation en Catalogne comme une affaire intérieure de l'Espagne. Nous estimons que l'évolution de la situation autour de la question catalane doit se dérouler strictement dans le cadre de la législation espagnole en vigueur. Nous analysons le "référendum sur l'indépendance" prévu par les autorités catalanes le 1er octobre, tout comme les autres initiatives unilatérales des législateurs locaux, dans le contexte des décisions prises en la matière par la Cour constitutionnelle de l'Espagne.
Dans nos relations avec l'Espagne, nous partons du principe inconditionnel de respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de ce pays.
Je voudrais également rappeler que nous avons déjà commenté en détail ce sujet, et attirer votre attention sur les déclarations du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et du porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.
Sur la déclaration du Département d'Etat américain concernant Nikolaï Semena
Vous le savez, Washington a de nouveau déclaré et montré qu'il ne respectait pas une expression démocratique libre ne correspondant pas aux notions américaines. Le Département d'Etat américain a encore répété dans une déclaration publique sa thèse de l'"occupation" de la Crimée, dont les habitants ont pourtant décidé de leur sort il y a trois ans lors d'un référendum populaire par la grande majorité des voix, après le coup d'Etat anticonstitutionnel en Ukraine.
Cette fois, cette réplique du Département d'Etat américain fait suite à la condamnation de Nikolaï Semena par le tribunal de Simféropol. Pour avoir appelé au blocus de la péninsule avec l'usage de la force ce citoyen, qui a collaboré avec la machine de propagande américaine, a été condamné à deux ans et demi de prison avec sursis. Un appel au blocus. Or vous imaginez ce qu'est un blocus parce que la Crimée en a déjà subi un – énergétique. Nous nous souvenons des conséquences et des efforts qui ont été nécessaires pour faire revenir la péninsule à la vie normale. Cet appel est complètement illégal du point de vue de la législation mondiale, et dans de nombreux documents signés par les principales puissances les appels au blocus ou les blocus (énergétique, alimentaire, etc.) sont assimilés à des actes terroristes. Je le répète, le Département d'Etat américain n'a pas du tout remarqué cet appel au blocus de ses propres compatriotes. Comme s'il n'avait jamais existé. On a l'impression que le verdict, qui a été jugé très souple et indulgent par de nombreux experts, a même déçu nos partenaires car il n'a pas permis de faire une déclaration supplémentaire sur la gravité de la sanction. Je voudrais noter que si un tel appel – imaginons une seconde – était fait sur le territoire américain (par exemple, au blocus d'un Etat aux USA, d'un territoire ou d'un groupe de population), il n'y aurait pas de peine avec sursis: la sentence serait réelle et de longue durée.
C'est un nouvel exemple des tentatives systématiques des USA de s'ingérer dans nos affaires intérieures, de donner des directives à nos tribunaux, de dicter ce qu'il faut faire et comment construire la politique nationale. Honnêtement, on ne comprend pas pourquoi, aux USA, l'ingérence dans la vie d'autres Etats est jugée admissible.


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