"La corruption est devenue endémique en Tunisie", a conclu une étude publiée, fin octobre dernier, par la Fondation Carnegie pour la Paix internationale (Carnégie endowment for international Peace) qui précise que "les citoyens ordinaires s'engagent dans des pratiques corrompues et en bénéficient" "De nombreuses mesures juridiques et initiatives de la société civile ont été mises en œuvre pour lutter contre la corruption, mais elle est perçue comme étant encore plus répandue aujourd'hui que sous Ben Ali", constate le plus ancien cercle de réflexion, crée par le département de la Défense des Etats-Unis cité par l'agence TAP. Les auteurs de cette étude estiment que pour que la transition démocratique survive, la Tunisie doit mener une guerre à deux fronts pour s'attaquer simultanément à l'ancienne kleptocratie et à l'émergence de la petite corruption généralisée. Et pour réussir, le gouvernement et la société civile doivent d'abord s'entendre sur un cadre pour comprendre et mettre en œuvre la guerre.