Indignée, en colère et les larmes aux yeux, une mère de famille a raconté à Tunisienumérique le drame qu'elle a vécu après la découverte qu'un membre de sa famille agresse sexuellement sa fille âgée de 7 ans. Il s'agit du mari de la tante de la fillette qui avait commencé sa sombre manoeuvre depuis que l'enfant avait 5 ans. Craignant le regard de la société et la stigmatisation, cette dame a eu tout de même le courage de porter l'histoire de sa fille au grand jour mais à visage caché. La mère a souligné qu'elle a été choquée par le verdict émis par le tribunal de première instance de Tunis qui est tombé comme un couperet. En effet, l'agresseur a écopé de seulement 2 ans de prison avec sursis et d'une amende de 2000 dinars ! Ainsi, pour cette mère, le fait que ce pédophile reste libre est une infamie. La maman a eu vent de cette "catastrophe" après avoir entendu les cris de la femme de l'agresseur qui est aussi sa voisine de pallier lors d'une violente dispute avec son époux. La tante était hors d'elle lorsqu'elle a trouvé son mari nu, entrain de toucher sa nièce. Elle l'avait menacé de divorce. La mère n'avait jamais imaginé que pareille chose puisse arriver, mais ses soupçons ont commencé lorsqu'elle a remarqué que la tante interrogeait souvent sa fillette, ce qu'elle a estimé anormal. C'est alors que la mère s'est enquis auprès de sa fille sur l'attitude de sa tante. La fillette a enfin pu mettre des mots sur son calvaire en avouant que le mari de sa tante l'a dénudée à plusieurs reprises et a pratiqué sur elle des attouchements sexuels. Aussitôt, la maman effondrée a amené sa fille chez un médecin, qui a confirmé que la petite a bien subi des agressions sexuelles et qu'elle portait des hématomes causés par les mains du "prédateur", mais qu'elle était toujours vierge ! Entre temps la santé de la fillette s'est dégradée. Elle souffre de dépression aiguë, rendant la vie à la maison terrible, a indiqué la mère, qui a porté plaine contre l'auteur de ces actes barbares. Selon la mère, le crime a été qualifié d'agression sexuelle sur une mineure âgée moins de 18 ans. Pourtant la peine n'a pas suivie. Ce verdict a suscité de vives réactions de la part du collectif de défense. En effet, le tribunal a reconnu qu'il s'agit d agression sexuelle selon l'article 288 du code pénal qui requière une peine de 12 ans de prison si la victime est âgée de moins de 12 ans, mais il a fait bénéficier l'agresseur de circonstances atténuantes selon l'article 53 du même code, alors que cette procédure (les circonstances atténuantes) n'est pas valable dans son cas. Le collectif a estimé que ce jugement est contraire à la loi, et n'applique pas les textes du code pénal. La mère de la victime a indiqué à Tunisienumérique que sa fillette est devenue psychologiquement instable. Elle fait souvent des cauchemars allant jusqu'à rejeter son père. D'après la psychothérapeute qui la suit, elle vit une dépression permanente suite aux attouchements endurés