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Tunisie: Néjib Chebbi estime que Béji Caïed Essebsi a perdu le pouvoir
Publié dans Tunisie Numérique le 14 - 07 - 2018

Dans une analyse sur la situation politique du pays intitulé "La situation politique tourne à la confusion", Néjib Chebbi, fondateur du parti du "Mouvement Démocratique" a affirmé que "le président de la République semble avoir perdu le pouvoir".
Il commence cette analyste par le limogeage du ministre de l'Intérieur, Lotfi Brahem qui sonne le glas des relations entre Béji Caïed Essebsi et le chef du gouvernement, Youssef Chahed. En effet, selon Chebbi, le limogeage a été fait sans le consentement du président de la République qui a refusé tout remaniement proposé par Chahed.
Dans un post sur sa page facebook, Néji Chebbi décortique la dégradation des rapports entre Béji Caïed Essebsi et le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, affirmant que les islamistes détestent le président et son fils Hafedh Caïed Essebsi, assurant qu'ils cherchent désormais un allié laïc pour former une alliance en 2019 car ils estiment que Nidaa Tounes est un parti fini.
Chebbi termine son post par le nouveau rapprochement opéré par Chahed à l'égard du secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi dont il veut faire un allier et priver Béji Caïed Essebsi d'un soutien politique de poids.
Voici le texte dans son intégralité:
"La situation politique tourne à la confusion.
Le Président de la république semble avoir perdu le pouvoir. Ultime épisode dans ses relations devenues tumultueuses avec le premier ministre, le limogeage du ministre de l'intérieur a scellé le divorce entre les deux hommes. Consulté comme le veut la loi sur le remaniement ministériel, le Président s'y oppose, le Premier ministre passe outre l'opposition présidentielle arguant que cela relève de ses prérogatives. Depuis plus rien ne va entre les deux têtes de l'exécutif.
Youssef Chahed n'aurait pas eu la témérité de son acte s'il ne s'était assuré au préalable le soutien de Rached Ghannouchi.
Du coup les relations idylliques entre « les deux Cheikhs » s'en sont trouvées affectées. Le « consensus est terminé » se plait à répéter le Chef de l'Etat à ses interlocuteurs privés. Et les islamistes n'ont plus de mots assez durs pour exprimer – toujours en privé – le mépris dans lequel ils tiennent BCE et son fils. Nida est bel et bien terminé, clament-ils, et il nous faut un nouvel allié « laïc » pour la prochaine législature.
Reste le couple UGTT/Gouvernement. Par delà les guerres de communiqués, Chahed semble amorcer un rapprochement pour ramener Tabboubi à de meilleurs sentiments et priver ainsi BCE d'un soutien politique redoutable. Le FMI, permettra-t-i à ce rapprochement d'aboutir, lui qui désormais s'arroge publiquement un droit de regard sur les relations entre les deux protagonistes?
Tous ces tiraillements et atermoiements se déroulent sur fond de crise sociale acerbe. Les couches populaires et les classes moyennes n'en peuvent plus : cherté de la vie, manque de médicaments et de consommables dans les hôpitaux, retard dans le remboursement des dépenses de soins et le paiement des pensions de retraite, menaces sur les salaires et les emplois, détérioration des services publics (éducation et transports, fuite des médecins vers l'étranger). La situation est grosse de risques et peut nous réserver bien des surprises dès l'automne prochain.
Morale de l'histoire ?
La Tunisie ne peut se payer le luxe d'un gouvernement minoritaire. Elle ne peut souffrir qu'en catimini les islamistes exercent le pouvoir par le truchement d'un gouvernement à leur merci. Face à la paralysie de la présidence et l'apathie du parlement, la société civile doit œuvrer à l'avènement d'un gouvernement de salut public. Sa tâche : apaiser les tensions par un compromis social, entamer les réformes et amorcer une relance de l'économie.
La deuxième urgence: affirmer l'unité de l'Etat dans le cadre d'un régime présidentiel démocratique où le poids du président n'est pas contrebalancé par celui du premier ministre mais par la séparation des pouvoirs entre branches exécutives, législatives et judiciaires. Le débat doit être entamé avec courage et sans détour.
Un dernier mot : cet amendement ne peut profiter à l'actuel président dont le mandat touche à sa fin mais ouvrira à l'avenir la voie à la stabilité et à l'unité de l'Etat".


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