Il est prévu que le président de la République, Béji Caïed Essebsi, accorde un entretien télédiffusé, à la chaine « Al Hiwar », demain, lundi, en début de soirée. Il s'agit d'une intervention attendue par les tunisiens, qui espèrent qu'il va annoncer, ce qu'il va annoncer, pourvu que çà aide à sortir le pays du bourbier dans lequel il est enlisé. D'après les sources de TunisieNumérique, il est probable que BCE va commencer par dresser un tableau sombre de la réalité de la situation socio-économique du pays. Il est attendu, qu'il déclare la fin du consensus entre Nidaa Tounes et Ennahdha, ou, du moins, entre lui et le Cheikh Rached Ghannouchi, tout en insinuant qu'Ennahdha est en grande partie, responsable de ce qui se passe, actuellement, dans le pays. D'ailleurs, il pourrait aller jusqu'à annoncer que le gouvernement actuel n'est plus un gouvernement d'union nationale, mais, bien, le gouvernement d'Ennahdha, puisque Habib Mokni, un membre fondateur de celle-ci n'a pas hésité à se féliciter, ouvertement, sur les réseaux sociaux, de la coopération rapprochée entre Youssef Chahed et le parti islamiste. Donc, BCE mettra, probablement, demain, « tout le monde devant leurs responsabilités », une formule qui pourrait tout dire, ou ne rien signifier du tout. Tout dépendra de la partie qui la recevra. Concernant le recours qui lui est permis par la constitution, à l'ARP, pour demander un renouvellement de la confiance des députés au gouvernement, conformément à l'article 99 de la constitution, BCE serait hésitant, sachant que les risques d'un vote défavorable sont très importants. Puisque le bloc d'Ennahdha, ainsi qu'un bon nombre de députés « démissionnaires de Nidaa », vont, en principe, renouveler leur confiance à Youssef Chahed. Mais, il n'est pas exclus qu'il entreprenne, quand même, ce recours, juste pour se démarquer de la responsabilité de cette situation, et pour montrer à tout le monde qu'il est allé jusqu'au bout de ses prérogatives, pour empêcher cette catastrophe. De cette façon elle n'entachera pas, pour l'éternité, son passage par le Palais de Carthage. Mais, sachant que le président Béji Caïed Eesebsi demeure un homme politique complètement imprévisible, personne ne pourra jamais prédire, avec certitude, de quoi il va traiter, même, les plus proches de lui ! Donc, qui vivra, verra !