Mohamed Abbou, le secrétaire général du courant démocratique, qui était invité, ce mardi au micro d'une radio privée, a jugé que les révélations faites par le collectif de défense des martyrs Bélaïd et Brahmi, n'incriminent en rien Ennahdha dans les meurtres de ces deux martyrs. Le collectif, a-t-il, expliqué, a bien mis en évidence la présence d'un appareil secret d'Ennhdha mais aucun lien direct n'a été prouvé entre cet appareil et les assassinats politiques. Cependant, a-t-il ajouté, ce qu'il faudrait savoir sur Ennahdha, ce n'est pas seulement qu'elle possède un appareil secret. Elle, même, a toujours, et est restée, une organisation secrète. Ses membres n'assimilent, toujours, pas qu'ils peuvent évoluer de façon libre et visible, voire qu'ils constituent, désormais, une force incontournable dans le paysage politique. C'est pour cette raison qu'ils ont infiltré tous les rouages de l'Etat et ceux de l'administration. Ils ne font confiance ni en la justice, ni en l'Etat, ni, même, en leurs alliés. Ils ne se font, même, pas confiance entre eux ! Ennahdha n'a pas changé, et il est du devoir du peuple de la changer, en l'éloignant du pouvoir. C'est ce choc qu'elle recevra qui l'aidera à changer, sachant que nous n'appelons pas à son exclusion. Ceci en ce qui concerne l'existence de son appareil secret, qui ne fait aucun doute, a dit Mohammed Abbou. Mais de là, à dire qu'ils sont impliqués dans les assassinats politiques, il trouve çà erroné, ne serait-ce que pour l'absence de mobile. Car, a-t-il expliqué, un parti qui gouverne n'a aucune raison d'assassiner ses opposants. C'est vrai qu'ils sont d'un niveau de valeurs très bas, et ne respectent aucun honneur, et le courant démocratique constitue une de leurs premières victimes.