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Tunisie – Entretien de Youssef Chahed sur la chaine Attassiaa
Publié dans Tunisie Numérique le 21 - 12 - 2018

Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed a eu un long entretien télévisé, diffusé sur la chaine privée Attassiaa, en répondant aux questions du journaliste Boubaker Akacha. L'entretien a porté sur les sujets suivants :
L'opération terroriste de Sbiba a suscité de nombreuses questions et inquiétudes : Khaled Ghozlani, par exemple, n'a pas été protégé, alors qu'on le savait menacé: Chahed a assuré que l'Etat prendra en charge et protégera la famille. Il a tenu à rassurer les tunisiens sur le fait que la situation sécuritaire s'améliore. Mais, a-t-il ajouté, la guerre contre le terrorisme est longue, et il faut éviter de tomber dans la routine… La guerre est continue, et c'est la réussite du modèle tunisien qui est ciblée.
Chahed a ajouté que dans la loi de finance de 2019, 15% du budget de l'Etat a été consacré pour le ministère de l'intérieur et celui de la défense pour cette guerre; c'est une question de priorité. « Je peux promettre au tunisien que la victoire finale est proche et imminente » a-t-il conclu.
La situation économique et sociale: Comment sera l'année 2019: les difficultés actuelles découlent des problèmes des années précédentes, a assuré Chaahed, et des accords déjà signés avec le FMI nous liaient et nous devions poursuivre les engagements.
Il a précisé : « j'ai toujours dit que la reprise ne se fera pas avant l'horizon 2020 ».
Quand sortirons-nous de sous la cape du FMI? C'est nous qui sommes allés au FMI, et non le contraire, a-t-il rappelé, et on est en train d'essayer de quitter ce programme en 2020, et nous devons corriger beaucoup de choses, sans avoir à attendre les conseils du FMI.
Dans ce sens, nous avons fait beaucoup d'efforts pour arrêter l'hémorragie du déficit budgétaire, et c'est ce qui va aider à la sortie de crise économique. C'est vrai, a-t-il reconnu, que ce n'est pas quelque chose de sensible et palpable par le citoyen
La cherté de la vie: l'inflation en est la cause, et est due à l'effort de la réduction du déficit du budget de l'Etat. Maintenant que ce déficit est maîtrisé, il n'y a pas eu la moindre taxe supplémentaire en 2019. Maintenant tout le gouvernement s'implique dans la lutte contre la cherté de la vie, et les marchés parallèles. Nous sommes surs que cette nouvelle stratégie va conduire à la baisse des prix.
L'Etat va s'engager à baisser l'inflation en 2019, pour rétablir la classe sociale moyenne.
Pas de solution pour la lutte contre la chute du dinar et le déficit de la balance commerciale: La solution réside dans le travail et la production, pour améliorer les exportations. La plus grande partie du déficit est due à la chute de production énergétique et minière. Notre objectif est de passer à l'énergie renouvelable, pour pallier à ce déficit.
Situation sociale tendue: Grève générale 17 janvier: Pourquoi refuser les augmentations pour la fonction publique? Chahed a répondu que ce n'était pas le cas, sachant que les fonctionnaires sont le moteur de l'Etat, et si les fonctionnaires souffrent, c'est pareil pour d'autres classes encore plus défavorisées. Il faut revenir à la productivité et au travail, pour pouvoir bénéficier d'augmentations. Et il faut avoir une approche globale pour ne laisser personne dans le besoins, et ne pas hypothéquer l'avenir des générations futures.
Chahed a déclaré : « J'ai confiance en la direction de l'UGTT pour trouver une solution pour désamorcer la crise. Les majorations doivent dépendre des classes salariales, on ne peut pas augmenter tout le monde de la même façon. La priorité doit être donnée aux plus défavorisés.
Accusation d'amitiés avec les lobbies en vue des élections, entre autres, à cause de l'annulation de la sur taxation des sociétés travaillant sous franchise. Chahed a répondu « Nous avons juste, reporté les surtaxes, pour éviter l'augmentation des prix. Et puis, a-t-il ajouté, il fut arrêter cette diabolisation des hommes d'affaires et des promoteurs… C'est une folie, car ce sont eux qui vont pouvoir aider à l'emploi et au développement. Il faut soulager les sociétés et les investisseurs pour les encourager à investir.
Obéir au FMI et exécuter ses ordres : Chahed s'est défendu en affirmant : « Nous travaillons et entreprenons des initiatives en dehors du FMI, comme dans la lutte contre la corruption, des améliorations des conditions d'installation, du contrôle des marches public…
La vision du gouvernement est claire, au contraire de l'opposition qui n'a aucune vision et qui ne fait que bloquer et gêner les réformes et le travail. Nous travaillons sur les axes social et économique, notamment en matière de sante et d'enseignement. Notre vision est claire, le modèle économique tunisien n'est pas si médiocre qu'on veut le prétendre. Nous ne travaillons pas assez et nous n'exploitons pas toutes nos possibilités… Quand nous aurons tout tenté, nous penserons, peut être au changement du modèle… Nous devons miser sur le secteur privé pour aider au développement et à l'emploi, le secteur public ne peut plus subvenir aux besoins de tout le monde. La reprise de la production pétrolière et minière sont la responsabilité de tout le monde, et nous allons amorcer un dialogue national dans ce sens.
On ne voit, toujours, pas les grandes reformes : « Nous avons des dizaines de projets de lois qui sont bloqués au niveau de l'ARP, qui bloque le travail », a répondu Chahed à cette remarque.
De nombreux grands projets vont démarrer en 2019, comme le RFR, le port d'Enfidha, le pont de Bizerte, l'autoroute jusqu'à Jelma…
Le problème de la justice transitionnelle et de l'IVD : Concernant les sommes à débloquer pour les dédommagements, Chahed a affirmé que ne sont que des rumeurs, il n'y a pas de milliards que l'Etat va débloquer. Par contre, a-t-il ajouté, la justice transitionnelle, est en Tunisie, un vrai problème. C'est nous qui avons demandé à l'IVD d'arrêter ses travaux. Nous avons échoué dans ce sujet, nous n'avons pas abouti à la réconciliation, nous avons divisé le pays, et la présidente de l'IVD y est pour beaucoup. Car elle a trop politisé le sujet, au point de faire foirer le processus. Désormais, l'Etat va se charger de la poursuite du processus en vue d'atteindre la réconciliation nationale.
Le nouveau gouvernement est celui d'Ennahdha? Ce n'est nullement le cas. Par ailleurs faut-il rappeler qu'Ennahdha s'est imposée avec les urnes. Et dans le gouvernement actuel, elle n'a pas le poids qu'elle mérite selon son poids dans l'ARP.
Concernant sa proximité d'ennahdha au point d'être qualifié de nouveau pion des islamistes. Chahed a démenti, en assurant « Ce n'est pas vrai, je fais partie de la famille destourienne et progressiste démocratique. D'un autre côté, celui qui veut gouverner sans Ennahdha doit la battre aux urnes ».
Tension avec BCE: Chahed a assuré qu'il n'y avait pas de tension, » il est le chef de l'Etat il a eu un rôle très important, et je compose avec lui dans les limites imposées par la constitution. Nous n'avons pas de tension, mais la relation entre nous a un tant soi peu changé, sans plus et nous coordonnons ensemble sur tout. La relation s'est légèrement refroidie suite à mon différend avec son fils, Hafedh: « les raisons du différend c'est que HCE a détruit le parti et veut disposer de l'Etat comme un bien personnel, et je refuse absolument çà! Si je persiste à vouloir gouverner, c'est uniquement par responsabilité envers l'Etat et non pour le prestige, car de nos jours il n'y a pas de prestige à gouverner.
Création de votre parti ou projet politique? Les partis bâtis autour d'une personne ne marchent plus. Mais la Tunisie a besoin, en ce moment, d'une coalition et d'une union des forces démocrates, nationalistes et progressistes pour reprendre le pays en mains. Mais il faut éviter les erreurs du passé: Il faut avoir un vrai projet, en s'éloigner de l'argent sale et des corrompus. C'est impératif pour rétablir un certain équilibre et sauver la démocratie dans le pays.
Candidature aux présidentielles de 2019: çà ne me tente pas, a répondu Chahed, et je n'ai pas le temps d'y penser avec ce à quoi je pense comme problèmes.
Pour finir, les problèmes du pays sont là, et le pays est notre pays, il faut rétablir la culture du travail, et les politiques doivent donner l'exemple pour rétablir la confiance du tunisien.


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