La Tunisie perd 7 places en se classant au 44e rang avec un score de 1.77, selon l'Indice mondial de la paix (GPI) publié récemment. Dans la région MENA, elle est placée 5e après le Qatar, le Koweït, les Emirats Arabes Unis et Oman. Elle devance le Maroc, la Jordanie, l'Egypte, l'Arabie Saoudite, la Syrie, l'Iran, le Bahreïn, l'Algérie, le Liban, le Yémen, la Libye, Israël et l'Irak, Pour sa part, l'Islande est le pays le plus paisible avec un score de 1.148, suivi par la Nouvelle-Zélande, le Japon, le Danemark et la République tchèque. Contrairement, l'Afrique subsaharienne demeure la région la moins paisible, contenant 40% des pays les moins paisibles au monde. Le Soudan et la Somalie, quant à eux, se trouvent aux dernières places de l'Indice avec un score de 3.379. Et pour la première fois, l'Irak est sorti des derniers du classement. Durant 5 ans, l'Europe occidentale est la région la plus paisible si l'on en juge par la majorité des pays se classant dans les 20 premiers. Quatre pays scandinaves se trouvent dans les 10 premiers. Cependant, la Suède chute pour se retrouver 13e en raison de son industrie de fabrication d'armes et du volume de ses exportations d'armes conventionnelles. D'après le GPI, c'est la troisième année consécutive depuis sa parution qu'il indique une chute de la paix dans le monde. Les conséquences économiques mondiales de ces incidents ont été de 8,12 trillions de dollars l'année dernière. Dans le même indice, un impact important est apparu sur les classements nationaux du «Printemps arabe», dont la Libye a été témoin d'une chute de 83 places, le Bahreïn de 51 places et l'Egypte de 24 places. L'agitation causée par l'instabilité économique a également entraîné le déclin de la paix en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Irlande. Si le monde avait été 25% plus paisible au cours de l'an 2010, l'économie mondiale aurait bénéficié d'un élan économique de plus de 2 trillions de $US. Cette somme pourrait contribuer à payer les 2% du PIB mondial, et ce, afin de lutter contre les conséquences du changement climatique, ainsi que de couvrir les frais nécessaires à la réalisation des objectifs de développement du millénaire. Pour conclure, il est à signaler que le GPI permet d'estimer les conflits internationaux et domestiques actuels, les niveaux de sûreté, de sécurité ainsi que le militarisme dans la société, au sein de 153 pays, et ce, en tenant compte de 23 indices différents, qualitatifs et quantitatifs, combinant des facteurs internes et externes allant des dépenses militaires aux relations avec les pays voisins, en passant par les niveaux recensés de violence criminelle.