Il semblerait que les islamistes d'Ennahdha soient en panne d'idées nouvelles qu'ils pourraient essayer de faire avaler aux tunisiens, pour leur prochaine campagne électorale. Or, ils sont obligés de sortir aux médias et d'occuper l'espace audiovisuel, car ils savent bien que la politique, comme la nature, a horreur du vide. Mais comme ils n'ont rien de sérieux à raconter, il semblerait qu'ils se soient donné le mot d'ordre de s'unir pour attaquer Abir Moussi. Il semble, en effet, que tous les leaders d'Ennahdha ont reçu des consignes, voir, des ordres, d'attaquer chacun de son côté, et à la moindre sortie médiatique, Abir Moussi. Le dernier en date, a été, ce lundi, Noureddine Bhiri le président du bloc parlementaire du parti des « frères » et ex-ministre de la justice, qui, faute de mieux, et n'ayant rien à dire, n'a pas trouvé mieux que de s'attaquer ouvertement, et sans aucune raison, à Abir Moussi, la secrétaire générale du parti destourien libre. Mais, sur quel flanc allait-il pouvoir l'attaquer ? Eh bien, tout simplement, en rappelant qu'elle était une fervente partisane de Ben Ali. Après ils en viendront, certainement, à rappeler aux gens, les « affres » qu'ils auraient vécu du temps de Ben Ali, du temps de « la dictature ». De ce discours, on peut comprendre deux choses essentielles : D'abord qu'Abir Moussi et son parti sont devenus la bête noire des islamistes, et le fait qu'ils la traitent de la sorte laisse entendre qu'elle a gagné en puissance, et qu'elle doit être, à leurs yeux, du moins, celle qui a le plus de chance de les battre, et qu'elle soit devenue, de ce fait, la personne à abattre. Deuxièmement, il est à craindre que les islamistes se trompent de dossier, s'ils essaient de bâtir leur campagne sur le thème de la peur du retour du système de Ben Ali, car ils ne semblent pas se rendre compte, qu'il vaudrait mieux, pour eux, que les gens ne comparent pas trop, leur situation du temps de Ben Ali, et celle de nos jours, sous le règne des frères. Et s'ils ouvraient mieux leurs oreilles et leurs yeux, ils se rendraient comptent que les gens ont de plus en plus tendance à déclarer haut et fort qu'ils regrettent l'époque de Ben Ali, ce qui fait que leur thème de campagne, risquerait bien de leur être fatal.