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Tunisie – Voilà pourquoi Fakhfekh ne pouvait pas passer avec Ennahdha
Publié dans Tunisie Numérique le 16 - 02 - 2020

La décision d'Ennahdha de quitter et de faire tomber le gouvernement de Fakhfekh, a été annoncée aujourd'hui, à trois heures de la présentation officielle de sa composition. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que cette décision est loin d'avoir été prise aujourd'hui.
Elle a, en effet, été décidée le jour même où Fakhfekh a été chargé par Kaïs Saïed de former le gouvernement. Si le Cheikh a mis Fakhfekh dans son collimateur, ce n'est point pour sa personne, ni pour son idéologie, ni pour aucune autre chose qui le concerne. S'il a décidé de s'opposer à la formation du gouvernement par Elyes Fakhhfekh, c'est, tout simplement, parce qu'il a été choisi par Kaïs Saïed. Or, il est est désormais notoire que le Cheikh et Kaïs Saïed sont loin d'être les meilleurs amis du monde.
De ce fait, le Cheikh ne pouvait pas mais, alors, surtout pas, prendre le risque de se retrouver face à un front redoutable formé par Kaïs Saïed, un gouvernement qui lui est acquis, avec en prime, ses ennemis de toujours, les hommes de la gauche du Courant Démocratique et du Mouvement Echaâb. Avec ce scénario, le Cheikh était quasiment assuré qu'il n'allait pas pouvoir faire long feu et qu'il allait être attaqué par cette alliance, de façon à ce qu'il ne puisse, même pas terminer son mandat si chèrement acquis, à la chaire de l'ARP.
Pour confirmer cette thèse, le discours tenu par Ghannouchi, ce samedi, aux membres du conseil de la Choura était on ne peut plus explicite. Ghannouchi s'est adressé au conseil en adoptant son ton paternaliste habituel. Il leur a joué le rôle du patriarche humilié, malmené, dénigré, pour remuer chez eux le sentiment d'appartenance au clan. Ensuite, il leur a expliqué que Fakhfekh n'a pas été correct avec lui ni avec le parti. Il a ajouté qu'il craignait pour le parti de cette proximité affichée entre Fakhfekh et Kaïs Saïed et pressentait qu'ils allaient se retourner contre les islamistes à peine le gouvernement mis en place, et qu'ils seront, forcément, aidés par le Courant Démocratique et le mouvement Echaab. Il a conclu qu'il fallait à tout prix, casser ce front auquel ils allaient faire face, quitte à revenir à des élections anticipées, qui constitueraient un moindre mal, par rapport au risque qu'ils courraient s'ils mettaient leur destin entre les mains de cette « clique ».
La vraie raison du refus d'accorder la confiance au gouvernement d'Elyes Fakhfakh réside donc, dans le fait qu'il ait été désigné par Kaïs Saïed. Celui-ci aurait désigné n'importe qui d'autre, çà n'aurait rien changé à la donne, à moins que Saïed ait eu la merveilleuse idée de désigner un proche des islamistes.
Il faut reconnaître aussi que Fakhfakh est pour beaucoup dans son échec. Car, en dehors du fait qu'Ennahdha allait, de toutes les façons, lever contre lui le veto, il a très mal conduit les négociations dès le début. Puisqu'il a commis l'imprudence de livrer toutes ses cartes au Cheikh, qui, doit-on le rappeler, a tenu à négocier avec lui en personne. Ce qui fait que celui-ci a eu tout le loisir de le laisser venir, pour le contrer à chacune de ses propositions. Fakhfekh en est même arrivé à lui accorder huit portefeuilles, autant qu'ils avaient eu du temps de la Troïka, mais il n'y avait rien à faire, toutes ses propositions allaient être rejetées, une à une, jusqu'à ce qu'il jette l'éponge ou que les délais constitutionnels arrivent à terme.
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