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Par Samir Hamza : L'Insat tourne le dos à l'enseignement à distance
Publié dans Tunisie Numérique le 28 - 05 - 2020

La réussite des étudiants à l'université était l'un des axes de réflexion retenus lors des réunions au niveau du ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Des efforts louables visant à sauver l'année universitaire sont en cours. La majeure partie des propositions élaborées aux conseils scientifiques des écoles d'ingénieurs ont tourné autour de la considération de l'enseignement à distance, qui s'est opéré lors de la période du confinement dû à la Covid-19. Pourtant, à la singularité de l'Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie (INSAT), la détermination de ses enseignants a été bafouée par l'administration.
Cependant, il est du devoir et de la responsabilité de l'université d'assurer la réussite des étudiants et de venir en aide au cas distinctif. Un constat s'impose, à savoir que le ministère s'est lancé dans l'aventure de l'enseignement à distance, et ce malgré les difficultés rencontrées, mis à part le manque des moyens techniques et organisationnels. Alors, pourquoi ce frein ou ce revirement soudain ?
Parlons du respect. C'est d'abord le respect que l'administration doit éprouver à l'égard de ses enseignants, des études prodiguées et envers les étudiants. Je ne m'attarderai pas, ici, sur la vétusté des bâtiments, la décrépitude du mobilier et du matériel désuet, ni même du salaire misérable des enseignants. Il faut le reconnaître en toutes circonstances, les enseignants doivent respecter les directives du ministère de tutelle.
Ici, il est nécessaire de mettre en exergue trois points indissociables : le premier est que les enseignants ont recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour pouvoir enseigner au mieux, pour pallier le retard, qu'aurait causé le confinement, pour assurer le contact avec les étudiants. Sans perdre la valorisation du diplôme, ni subir le retard pédagogique, penser à une accréditation, qui se référerait au dossier dans le confinement pour ne pas léser les meilleurs étudiants, qui sont dans la nécessité ; ceci en est le deuxième point. Le troisième point est le souci permanent d'assurer un enseignement de qualité pouvant assumer les équivalences internationales et un enseignement de qualité, qui élèverait le niveau national, afin d'assurer une fierté nationale aujourd'hui et de confirmer une société sereine et souveraine de demain.
Nouvelles technologies de l'information et de la communication
Les cours par visioconférence appelée « e-learning », qui sont les créneaux des universités les plus prestigieuses, e-learning sont aujourd'hui un domaine exploité par de nombreuses institutions universitaires, qui exploitent la salle de classe virtuelle créée sur le moniteur de votre ordinateur, épargnant à l'étudiant, l'obligation de se déplacer et parfois, pour ceux qui habitent dans les régions lointaines, de voyager pour aller à l'université, comment avant. Le choix est plus grand aujourd'hui d'étudier à domicile, qu'il n'a jamais été, avant Covid-19.
Il convient de réitérer encore, ici, que l'enseignement à distance prédomine et va continuer à occuper la place la plus centrale dans les préoccupations des universités, en particulier, comme processus de travail en général. Effectivement, il est préférable que l'étudiant se confronte d'emblée dans le cadre de ses études à la nouvelle technologie. Désormais, il devra assumer le télétravail, que cela soit au niveau technique, la familiarisation des différents logiciels ou au niveau social, le travail de collaboration. La plupart des universités pour ne pas dire toutes, dans les pays développés s'orientent à adopter une nouvelle technologie pour l'enseignement.
Les enseignants se confrontent quotidiennement à de multiples obstacles inhérents à l'acte pédagogique. Ils dénoncent souvent les échecs d'un système, les déceptions de certaines situations, néanmoins, ils savent apprécier des moments de satisfactions des efforts fournis dans le résultat qu'obtiennent leurs étudiants, à qui ils ont donné temps et patience, afin de faire surgir la compréhension d'une notion. Là est leur devoir ; là est leur passion.
L'accréditation : un dossier dans le confinement !
Je pense que par respect pour les étudiants, chaque unité d'enseignement constitutive du diplôme devrait être acquise de manière séparée. On peut penser que cette organisation de l'évaluation permettrait aux étudiants d'avoir davantage de respect pour leur formation et leurs diplômes. C'est aussi leur montrer du respect que de ne pas autoriser des parcours qui pourraient s'apparenter à de l'évitement ou à de la triche.
Je parle ici de l'accréditation des établissements et celle des programmes d'études. D'abord, l'accréditation est une procédure totalement volontaire en Tunisie. Aucun établissement n'est officiellement tenu d'y avoir recours. Mais rares parmi les écoles d'ingénieurs qui se tiennent à l'écart, car l'accréditation est un passage obligé pour recevoir certains soutiens financiers essentiels et pour que les étudiants eux-mêmes puissent obtenir certaines bourses.
L'Insat, par manque de gouvernance, a opté le fait de ne pas entrer dans la cours des grands, afin de se situer parmi les écoles d'ingénieurs qui se respectent. Une administration, qui opte pour un enseignement classique se met à l'écart du monde qui se transforme et qui se modernise. L'accréditation universitaire reste un slogan insignifiant vis-à-vis des revendications des étudiants, qui ne cessent de s'amplifier. Il est bien clair aujourd'hui que le dossier d'accréditation est dans le confinement.
La cellule d'assurance qualité, un chantier délabré
Des voies s'ouvrent pour que l'université Tunisienne se métamorphose et marque son positionnement au sein de l'espace mondial de la connaissance. Prenons l'exemple de l'université de Tunis Manar, qui ne cesse de nous impressionner pour ses actions, lors du Covid-19, que par sa classification honorable et encourageante grâce à sa volonté et à une gouvernance réfléchie. Certes, résultat de plusieurs mois de travail. La période actuelle constitue ainsi un tournant majeur, qui transforme les concepts universitaires. Il faudra du temps et des appuis pour permettre la mise en place durable d'une réforme pour une mise à niveau de l'enseignement de l'université, tant sur les modalités de transmissions du savoir, pour une mise à jour des faits technologiques du savoir et de leur philosophie.
La cellule qualité favorise la mise en place d'équipes chargées de l'assurance qualité au sein de l'établissement. Elle contribue à la mise en œuvre de la politique, assurance qualité définie par l'université et le ministère de l'Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique. En outre, elle est chargée de l'autoévaluation, c'est-à-dire de vérifier la qualité des équipes pédagogiques et de l'offre de la formation.
Sommes-nous aujourd'hui capables d'instaurer une véritable volonté pour traiter les dossiers valorisants et significatifs pour notre établissement ? Tant que cette volonté est absente, nous restons loin de satisfaire les ambitions de nos étudiants et de leurs inspirations et ainsi nous ne pourrons pas donner l'espoir d'un avenir meilleur.
Que conclure ?
Aujourd'hui, il n'y a plus la même motivation ni la même volonté. C'est ce que nous avons perdu pour nous fourvoyer dans une stérilité particulière. Le système éducatif est en total décalage par rapport au monde. Sommes-nous toujours capables de mettre en place une stratégie, afin de sauver notre système éducatif ? Une réforme s'impose de fait.
Par conséquent, ambitionner de gagner une véritable rénovation universitaire nécessite des réformes profondes en adéquation avec les progrès scientifiques, techniques et technologiques. La réussite de celles-ci reste largement tributaire d'un engagement, d'une culture et d'un savoir-faire pédagogique, qui ne manqueront pas d'avoir un impact sur la qualité de nos enseignements et de nos formations et corollairement sur l'ensemble des activités professionnelles et sociales.

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