Des mouvements de protestation ont été menés dans plusieurs gouvernorats suite à la publication par le ministère de l'éducation de nouvelles mesures organisant le mouvement des directeurs des lycées et des collèges ainsi que des surveillants pour l'année scolaire 2011-2012. Le ministère avait décidé récemment de démettre systématiquement les directeurs et les surveillants de leurs fonctions tout en conservant leur droit de participer au concours organisé par le premier ministère à cet effet. Un sit-in a été observé, vendredi, devant le siège du commissariat régional de l'éducation à Sfax. Les protestataires ont publié une déclaration dans laquelle ils annoncent qu'ils ne participeront pas au mouvement selon la nouvelle formule décidée par le ministère. Les protestataires boycottent, aussi, depuis hier jeudi tous travaux administratifs ou pédagogiques et ils ont annoncé que les logements fonctionnels ne seront pas remis aux personnes affectées à ces postes en septembre, lors de la rentrée scolaire. Ali Souissi, membre du comité élu des directeurs des institutions éducatives à Sfax a indiqué que la décision du ministère a pour résultat “d'exclure de manière indirecte tous les directeurs et surveillants qui seront remplacés par d'autres personnes en tenant compte de considérations politiques”. Une grève ouverte a été décidée, vendredi, à la Manouba, pour exprimer le refus des directeurs et des surveillants dans les institutions éducatives de la région des décisions du ministère relative au «mouvement obligatoire». Les directeurs et surveillants des écoles préparatoires et des lycées de Tataouine ont entamé, pour leur part, un sit-in ouvert au siège de la délégation régionale de l'éducation. Ils ont qualifié d'”injuste”, la décision du ministère d'autant plus qu'elle est dépourvue, selon eux, de tout fondement juridique.