La présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi a estimé que la crise politique découlant du remaniement ministériel que vit actuellement le pays, n'est pas motivée par des considérations de lutte contre la corruption, assurant qu'il s'agit essentiellement d'un conflit concernant les prérogatives du président de la République, Kaïs Saïed et celles du chef du gouvernement, Hichem Mechi. Dans un discours au cours d'un rassemblement protestataire organisé dimanche 21 février 2021 à Sousse par ses sympathisants, Abir Moussi a fustigé le silence depuis le début le départ du président de la République sur l'irrégularité de ce remaniement ministériel ainsi que la plénière organisée au Parlement pour voter la confiance au gouvernement. Elle rappelé qu'elle a fait objection sur la non conformité avec la Constitution de ce remaniement ministériel car rien dans le texte fondamental n'indique une telle procédure, soulignant qu'on lui a rétorqué que lors de la présidence du défunt Béji Caïed Essebsi, le tribunal administratif leur avait donné un avis favorable. La présidente du PDL a indiqué aussi que la ceinture politique du gouvernement composée des islamistes, de la Coalition Al Karama et de Qalb Tounes a voulu faire un passage en force en votant massivement à 134 voix l'approbation au remaniement ministériel. Selon Abir Moussi, il s'agit fondamentalement d'une lutte entre les deux têtes du pouvoir exécutif. La présidente du PDL a souligné aussi une connivence entre Kaïs Saïed, Rached Ghannouchi et les islamistes, affirmant qu'il n'y a pas de divergences de principes entre eux, car le président leur accorde une grande considération en les invitant au dialogue politique et aux rencontres qu'il organise. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
