Merci DSK, le grand absent des primaires socialistes. F. Hollande (39%) est sorti vainqueur du premier tour de la primaire qui a mobilisé près de 2,5 millions d'électeurs. Un scrutin réussi pour la gauche et pour F. Hollande, mais ce n'est pas fini. Reste à affronter M. Aubry (31%) au deuxième tour prévu dimanche prochain. Face à ces deux vainqueurs, la grande surprise est l'arrivée de A. Montebourg (17%) à la troisième position, ce qui lui confère un rôle d'arbitre au deuxième tour. Entre la « gauche dure » et la « gauche molle », le député de la Saône-et-Loire s'est démarqué par un discours différentiant et courageux sur la « démondialisation », le protectionnisme, la mise sous tutelle des banques, la VIème république, le capitalisme coopératif, la lutte contre la corruption... La malheureuse ex-candidate à la Présidence de la république française en 2007, S. Royal, est la grande perdante de la primaire PS. Avec un score de 7%, elle a peu de chance de peser sur la suite des évènements. Toute émue devant ses supporters, elle a déclaré hier soir sur BFMTV « Hollande ou Aubry, est la pire des décisions pour moi ». Tout va se jouer sur le report des voix au 2ème tour : J-M. Baylet (1%) et M. Valls (6%) ont déjà choisi leur camp (Aubry et Hollande, respectivement). Reste A. Montebourg, idéologiquement plus proche de M. Aubry, qui n'a pas encore donné de consignes de vote à ce jour. Un débat télévisé entre F. Hollande et M. Aubry est programmé pour mercredi 12/10, il sera décisif pour le choix du candidat au 2ème tour. Pendant ce temps, en attendant les résultats du deuxième tour, la droite observe, jalouse de la réussite d'un processus démocratique au PS, tout en affutant ses armes au vu des débats et des querelles entre les candidats socialistes. La seule réaction du chef de l'Etat, N. Sarkozy, était une critique de la primaire socialiste, qui, selon lui, est contraire à l'esprit de la Vème république, qui « ne peut pas être l'otage des partis politiques ».