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Tunisie, Libye, Yemen… “Les révolutions ne font que commencer”
Publié dans Tunisie Numérique le 08 - 11 - 2011

La militante yéménite, prix Nobel de la paix, Tawakkol Karman, de passage à Paris, balaye l'idée d'une confiscation possible des révolutions et appelle Paris à peser contre le régime de Saleh.
“Saleh ne gouverne pas, il tue.” La prix Nobel de la paix Tawakkol Karman, coordinatrice des jeunes de la révolution Yéménite dénonce avec une constance inébranlable le régime au pouvoir. De passage à Paris, la jeune femme de 32 ans est venue défendre deux demandes qu'elle adresse à la communauté internationale : “le gel des avoirs d'Ali Abdallah Saleh et de ses proches, et le transfert du dossier Saleh devant la Cour pénale internationale pour mettre fin au carnage”, dit-elle, soulignant qu'”avec cet argent Saleh achète les armes et les mercenaires qui tuent les manifestants”.
“Jusqu'où va couler le sang ?” demande-t-elle. “Nous sommes prêts à mourir pour la liberté et la justice” souligne la prix Nobel. “La communauté internationale ne doit pas, elle, perdre ses valeurs. Paris est la capitale des libertés, elle peut être fière des positions qu'elle a prises sur les révolutions arabes. Elle a maintenant le devoir d'agir sur ces deux points”, a insisté Tawakkol Karman, affirmant avoir reçu des assurances d'Alain Juppé dans la matinée à ce sujet.
Le ministre des Affaires étrangères a en effet annoncé un peu plus tôt lors d'un point presse que “le gel des avoirs devrait être effectivement étudié dans de brefs délais (…). Nous allons regarder cela lundi prochain à Bruxelles”, a-t-il ajouté.
Tunisie, Libye, Yemen…
La féministe balaye d'un revers de main les inquiétudes de certains de voir la révolution yéménite volée par les islamistes comme certains redoutent que ce soit le cas en Tunisie avec la victoire du parti Ennahda ou en Libye avec les propos sur la Charia.
“Au contraire je suis convaincue que le changement le plus important a été la chute des régimes. Les révolutions ne font que commencer. Elle n'a fait que commencer avec la chute des régimes. Il y aura plusieurs tours d'élections dans les mois à venir. Mais quand le peuple est descendu dans la rue soyez certains qu'il s'accrochera à la liberté et ne la lâchera pas” garantit la jeune femme.
“Les jeunes voulaient simplement s'approprier leurs rêves de liberté. Nous au Yémen nous savons que quiconque sortirait des valeurs de justice ou d'égalité que nous prônons nous lui demanderions de partir. Les jeunes des révolutions devront redescendre dans les rues si nécessaires”, affirme Tawakkol Karman soulignant toutefois que les jeunes ont demandé le pluralisme lors des manifestations et que, pour cette raison, “ce serait une erreur d'écarter les partis islamistes”. “Et cela s'applique également aux salafistes. Même les plus radicaux, s'ils participent aux processus démocratiques, peuvent évoluer” souligne la jeune femme par ailleurs membre du parti islamiste Al-Islah (la réforme).
Droit des femmes
La place de la femme? “Je ne pense pas que les femmes qui ont mené les révolutions accepteraient un recul de leurs droits. Nous voulons tous un seul monde, une seule citoyenneté”, souligne la prix Nobel de la paix.
Cette figure de proue du mouvement révolutionnaire yéménite en cours depuis le mois de janvier semble n'avoir peur de rien, si ce n'est du manque de soutien international. “La seule chose que nous craignons c'est que la communauté internationale ne réponde pas à nos aspirations de liberté”, affirme cette militante. “Sur le plan intérieur nous avons confiance. Des millions de Yéménites sont dans les rues en train de dire “notre objectif est un Etat civil libre”. Parfois nous craignons un vol de notre révolution mais c'est impossible car elle embrasse le peuple dans sa totalité et pas simplement une élite”.
Gouvernement de transition
Celle dont les jeunes souhaiteraient qu'elle devienne un jour leur présidente propose une solution de gouvernance intérimaire. “Les jeunes refusent la proposition du Conseil de coopération du Golfe qui prévoit l'immunité pour Saleh et sa famille. La solution de rechange nous l'avons”, assure la militante. “Nous demandons la constitution d'un gouvernement de transition composé de seize membres et d'un Conseil national des forces de l'opposition qui jouera le rôle de Parlement”, dit-elle.
“Nous défendons les valeurs de la modernité, des Lumières, des droits de l'homme et de la démocratie. Notre objectif c'est la création d'un état civil et démocratique. Quiconque ne s'engagera pas à respecter ces valeurs, le peuple lui dira de partir,” assure Tawakkol Karman.


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