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Israël-Gaza : il faut écouter De Villepin avant le naufrage généralisé, l'homme qui a dit NON à Bush pour sa guerre en Irak
Publié dans Tunisie Numérique le 12 - 10 - 2023

Les USA ont eu le célèbre Henry Kissinger, virtuose de la Diplomatie devant l'Eternel (Antony Blinken est très bon mais Kissinger c'est un tout autre niveau) ; la France a eu Dominique De Villepin, ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères. L'homme qui a dit Non à Georges W. Bush quand il a lancé sa croisade contre "l'Axe du mal", jusqu'en Irak après avoir martyrisé l'Afghanistan. Le pays de Saddam Hussein ne s'en est jamais remis. Mais ce que les dizaines de millions de personnes qui défilaient contre la guerre folle de Bush fils ont retenu c'est le brio avec lequel Paris a terrassé Washington et ses pseudo clichés d'activités dites suspectes de Bagdad, que dire de la fiole pathétique de Colin Powell exhibée à l'ONU en 2003. Powell aussi ne s'en est jamais remis. Il a disparu depuis. Donc quand De Villepin parle on l'écoute, forcément. Et c'est ce qu'il a fait ce 12 octobre, sur l'actualité brûlante au Proche-Orient.
L'ex-collaborateur de Jacques Chirac a d'emblée posé le débat, sur France Inter, très courageusement par les temps qui courent. Il a dit «avec une peine infinie» que la «haine» qui a ensanglanté le sol israélien samedi 7 octobre n'est pas une surprise pour lui. C'est «ce que nous avons tous dit de cette prison à ciel ouvert» qu'est la bande Gaza. «On se dit que quelque chose a été raté, par nous tous, par l'ensemble de la communauté internationale, avec l'amnésie qui a été la nôtre, l'oubli qui a considéré à imaginer que cette question palestinienne allait pouvoir s'effacer devant un accord économique, stratégique et diplomatique, comme substitut à cette tragédie», a confié De Villepin.
C'est le chef de file de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon qui sera content, lui qui paye très cher pour le même point de vue. D'ailleurs le député Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a commenté en ces termes sur X (ex-Twitter) : «Il est toujours utile dans ces moments d'écouter Dominique de Villepin»…
Un autre élu insoumis, Adriens Quatennens, a embrayé : «Comme souvent, Dominique de Villepin a les mots justes. Et comme il ne s'appelle pas Jean-Luc Mélenchon, personne ne viendra lui dire à lui que ses mots sont 'ambigus', qu'il 'justifie le terrorisme', qu'il est 'complice du Hamas', qu'il crée un climat propice à 'l'antisémitisme' !».
Même son de cloche chez le président LFI de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, Eric Coquerel : «Je craignais que toute la droite républicaine avait oublié sa grille d'analyse gaulliste sur ce conflit. Après Hubert Védrine, la parole de Dominique de Villepin est précieuse et surtout utile».
De Villepin ne s'est pas arrêté là : «il fallait éviter que la riposte indiscriminée ne conduise à enflammer un peu plus la région, mais aussi le monde». Et aussitôt après il coupe l'herbe sous le pied du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti et de tous ceux qui sont acquis à la cause d'Israël. Le diplomate chevronné les a vu venir : «L'ampleur, l'horreur et la barbarie qui se sont exprimées nous appellent tous à un devoir d'humanité et de solidarité vis-à-vis d'Israël et du peuple israélien»…
Il a condamné «les terroristes du Hamas» et «manifestement» leurs "crimes contre l'Humanité, dès lors qu'a été ciblée de façon systématique et générale une catégorie de population". Puis pour calmer tout le monde il assène : "Tout ce qui, dans la politique politicienne, peut conduire à essayer de tirer profit politiquement de cette situation me dégoûte. On ne peut pas jouer avec tout, sur ces sujets, nous ne sommes pas là pour tirer avantage de telle ou telle communauté».
Même sa propre famille politique, la droite – Les Républicains -, n'a pas été épargnée. Il a recadré sèchement leur président, Eric Ciotti, qui est allé jusqu'à proposer de sabrer toutes les aides versées aux Palestiniens au motif qu'elles financent les terroristes du Hamas.
«La ligne de fracture du monde, aujourd'hui, recoupe celle de l'Ukraine. La voix de l'Europe, la voix de l'Occident n'est pas majoritaire. Tout ce qui va se passer, va l'être sous l'œil et le regard du monde qui ne voit pas les choses comme nous», a dit par ailleurs l'ancien Premier ministre. Il rappelle sa position, ferme : «une solution à deux Etats». Elle est «plus que jamais, la seule», a-t-il martelé. Elle «est la meilleure garantie de sécurité que pourrait avoir Israël : avoir un Etat constitué à côté de soi, ça vaut mieux qu'un pullulement d'organisations terroristes, un chaudron mortifère»…
Cet horizon n'est pas «iréniste», c'est la garantie d'une «efficacité» car le Hamas «n'est pas le peuple palestinien (…). Combattre le Hamas n'est pas enfermer deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza sans pouvoir sortir (…). Le droit à la légitime défense n'est pas un droit à une vengeance indiscriminée, qu'il n'y a pas de responsabilité collective pour un peuple pour les crimes commis par quelques-uns», a-t-il ajouté.
Après les attaques du World Trade Center «les Américains avaient cédé à une volonté de vengeance, s'étaient lancés seuls dans une volonté de punir, ont été entraînés dans une logique de force et ont cru qu'ils pourraient fabriquer un nouveau Moyen-Orient, apporter la démocratie par la violence et la force, résultat, ils ont enflammé (…). Ne recommençons pas les mêmes erreurs», a-t-il averti. Un funeste avertissement…


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