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France-Mort de Nahel : Mélenchon d'un côté, Ciotti et Zemmour en face, les ingrédients du naufrage collectif
Publié dans Tunisie Numérique le 03 - 07 - 2023

Une mort que rien ne justifie, de l'aveu même du président Emmanuel Macron, un décès qui a traumatisé et révolté des millions de jeunes, et en face une classe politique qui condamne majoritairement mais qui est aussi profondément divisée sur l'attitude à adopter après ce drame. Jean-Luc Mélenchon, l'agitateur de la gauche et leader de la France insoumise (LFI) d'un côté ; de l'autre Eric Ciotti, président des Républicains – la droite -, digne héritier de Nicolas Sarkozy et qui à ce titre a des idées bien arrêtées sur un certain nombre de choses. Et ces idées sont à l'opposé de celles de Mélenchon. L'affaire Nahel le démontre une fois de plus…
Mélenchon fidèle à lui-même
L'homme de gauche, qui n'hésite jamais à mettre les pieds dans le plat quand il s'agit de pourfendre les politiques des pouvoirs publics, surtout depuis le passage en force de l'exécutif sur la réforme des retraites, est sorti une fois de plus des sentiers battus au risque de susciter des remous dans son propre camp, la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale). Mélenchon a tenu à redire ses vérités sur les violences urbaines, des vérités très singulières.
Au sujet de l'assaut à la voiture-bélier sur la maison du maire de L'Haÿ-les-Roses il a dit ceci hier dimanche 2 juin sur LCI : «Je me fais un devoir d'exprimer ma solidarité humaine la plus totale et politiquement mon désaveu absolu de ce genre de méthode». Mais il a vite ajouté que les policiers «sont responsables d'une partie de la situation» explosive dans le pays depuis le décès de Nahel, 17 ans.
Le chef de file de LFI n'en démord pas : «tout le monde est responsable d'une situation qui est d'abord une maltraitance sociale géante dans certains quartiers de notre pays, et une maltraitance policière systématique à l'égard de certaines populations (…). Aujourd'hui, le pouvoir politique ne contrôle plus la police (...) c'est la police qui fait peur au pouvoir», a-t-il martelé.
Mélenchon, très critiqué pour avoir insisté sur la préservation des écoles et des bibliothèques, a indiqué n'avoir «jamais dit» que «le reste on pouvait le brûler», comme certains l'ont «déduit», surtout à droite mais aussi à gauche. «Il y a un problème dans tous les quartiers de ce pays, 45.000 hommes n'y ont pas mis un terme (...), mais c'est la faute de Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, des parents et des jeux vidéo : est-ce que vous croyez que c'est une attitude sérieuse ?», a-t-il lâché.
«La question pour un homme politique ce n'est pas d'appeler au calme, de se donner des postures, c'est d'essayer d'arriver au calme et pour ça de régler les problèmes qui se posent», a-t-il asséné droit dans ses bottes. Il a accentué le virage en rappelant que les élus LFI «ont déposé une proposition de loi» pour enterrer un dispositif instauré en 2017, par l'ancien ministre de l'Intérieur socialiste Bernard Cazeneuve. Ce texte stipule que les policiers et gendarmes peuvent «faire usage de leurs armes en cas d'absolue nécessité et de manière strictement proportionnée».
Autre camp, autre son de cloche. Le chef de file de la droite, Eric Ciotti, lui se met du côté du policier qui a tiré sur Nahel. Certes il le fait avec les inflexions et nuances d'usage mais son positionnement est clair. D'ailleurs il ne voit «rien de choquant» dans les cagnottes ouvertes au profit de la famille du policier inculpé pour homicide volontaire. Il n'exclut pas de participer à ces cagnottes.
Droite et extrême droite, bonnet blanc et blanc bonnet
Ciotti a toutefois déclaré ce lundi 3 juillet sur LCI qu'il se désolidarise de la cagnotte lancée par Jean Messiha, porte-parole de campagne d'Eric Zemmour (extrême droite). Ils auraient déjà collecté 877 000 euros en à peine trois jours. «Il ne faut pas d'instrumentalisation (…). Il y a une cagnotte qui vient d'une origine politique, ce n'est peut-être pas sain», a indiqué le patron des Républicains…
Ce qui ne l'empêche pas de dire ceci : «c'est une démarche que j'entends, que je comprends, qui ne me paraît pas contraire à nos principes, bien au contraire. Qu'on soutienne la famille d'un policier, qui est aussi dans une épreuve aujourd'hui, ça ne me paraît pas choquant». Même s'il a une préférence pour un autre appel aux dons signé par des «motards de la police nationale».
Mais tout le monde a bien senti que cette affaire est un point de basculement foncièrement périlleuse pour la République. «La cagnotte de plusieurs centaines de milliers d'euros pour le policier mis en examen dans l'homicide du jeune Nahel est indécente et scandaleuse», a clamé Eric Bothorel, député Renaissance (la majorité gouvernementale).
Sur France info la gêne était perceptible chez le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein. «Ce n'est pas le sujet du gouvernement», a-t-il répliqué, se contentant de dire que «quand l'extrême droite fait des choses, elle ne le fait pas sans arrière-pensée».
Idem chez le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti : «Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça de l'instrumentalisation (…). Il y a un grand principe, c'est que chacun peut exprimer ses sentiments et chacun peut participer à une cagnotte. Mais je pense que ça ne va pas dans le sens de l'apaisement», a-t-il déclaré sur France inter…
Et il a bien raison. Cette France qui se divise sous nos yeux n'augure rien de bon. La voix de la raison a très peu de place dans ce débat enflammé et il y a de fortes de chances que l'unité nationale en sorte encore plus fragilisée. Le pays va mal, très mal et c'est un problème de plus et pas des moindres pour Emmanuel Macron, qui par ailleurs ne manque pas de chantiers.

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