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Ce cerveau algérien formé en Algérie a créé "la seule usine d'IA en France" et conquiert le monde
Publié dans Tunisie Numérique le 08 - 08 - 2024

On connait le prodige algérien Fouad Bousetouane, plus costaud que les géants américains de l 'intelligence artificielle (IA) ; il y a aussi Mehdi Chouiten, 38 ans, un grand nom de la Data et de l'IA. Comme Bousetouane lui aussi est né en Algérie, y a été formé jusqu'au diplôme d'ingénieur avant de prendre la direction de la France et des USA pour atteindre des paliers supérieurs et devenir ce spécialiste de renom dans des domaines très pointus…
Le pur produit algérien a conquis le monde
Mehdi Chouiten est co-fondateur de Datategy, une entreprise domiciliée en France et opérant dans plusieurs pays, dont l'Algérie. «C'est la seule usine d'IA en France», dit fièrement le docteur en informatique. Mais son pays natal ne sera pas en reste, il compte développer en Algérie l'utilisation de l'IA dans la gestion de la data, une niche méconnue mais dont la portée est éminemment stratégique.
L'ingénieur-docteur a vu le jour à Dellys, dans la wilaya de Boumerdès ; il a fait ses études d'ingénieur en informatique en Algérie puis a rejoint la France pour y décrocher un Master. Le doctorat suivra, dans la même filière ; après cap sur l'Amérique, à Stanford business school, pour se blinder dans «la partie business».
Mehdi Chouiten atterrit par la suite dans des projets de grande envergure pour des ténors tels que TF1, LVMH et Total. Après avoir engrangé une solide expérience l'Algérien décide de monter son propre business. En 2016 il cofonde avec Eric Chau Datategy, une entreprise spécialisée en IA et dont le Conseil d'administration a coopté en décembre 2023 l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg.
Donner la possibilité aux non initiés de «mettre des données à l'entrée de cet outil et de sortir des décisions qu'ils sont capables de comprendre sans forcément entrer dans le code», c'est le crédo défendu par l'informaticien algérien dans un entretien avec TSA.
Datategy a procédé à une première levée de fonds en 2019 et une deuxième en 2023. Le siège de la société est installé dans le quartier de la Défense, à Paris et l'entreprise emploie 75 personnes dont la plupart travaillent en France. Le reste des troupes opère aux Emirats arabes unis, en Arabie Saoudite, en Belgique et en Algérie. En 2022 la société a intégré le TOP 10 des startups d'IA qui brillent le plus en Europe.
«Une plateforme d'IA, c'est en quelque sorte une usine d'intelligence artificielle qui permet de créer des IA nouvelles et diverses en grande partie sur la base de composants existants», a écrit l'entrepreneur dans une tribune publiée dans Forbes en janvier 2023.
L'Algérie et sa diaspora à l'étranger restent son point focal
Datategy s'est installé en Algérie il y a 8 mois et compte présentement 4 employés, des ingénieurs et un administratif. Le pays d'origine de Mehdi Chouiten est un choix évident du fait que l'IA y fait ses premiers pas, donc c'est «un marché relativement vierge (…). Il y a aussi les spécificités du marché algérien qui font qu'une entreprise comme Microsoft ou Oracle aura peut-être un peu moins d'acculturation au marché algérien. Un data scientist qui vient des Etats-Unis ou d'Europe va peut-être avoir un peu de mal à s'adapter, alors que nous on est Algériens, on connaît le contexte algérien et on sait s'y adapter», explique l'entrepreneur.
Il s'est arrêté sur la législation algérienne, avec ses «restrictions sur la gestion des données», avant d'ajouter que "c'est quelque chose qui nous paraît cohérent par rapport à ce qu'on défend sur la souveraineté numérique". Mais l'Algérie c'est aussi de grands groupes dans les télécoms, l'énergie ou l'aérien qui manifestent «un vrai intérêt pour l'intelligence artificielle», affirme le co-fondateur de Datategy. «En Algérie, l'objectif principal est de constituer un centre d'excellence dans l'intelligence artificielle», précise-t-il.
L'ambition de Datategy c'est d'être le numéro 1 de l'IA dans le monde, ça passe par des étapes clés comme le fait de grossir en Algérie pour avoir les moyens de former et d'embaucher, en créant parallèlement des passerelles entre les équipes disséminées dans la planète et les employés en Algérie. «Je pense que c'est un cercle vertueux qui permet à tout le monde d'avancer», soutient Mehdi Chouiten.
Il revendique sa place dans cette diaspora algérienne qui ferait avancer son pays d'origine. "Accumuler ailleurs de la compétence, un savoir-faire et des réseaux qu'on utilise pour développer un certain nombre de choses en Algérie (…). Sans toutefois avoir cette casquette de donneur de leçon" et sans prétendre qu'«on a la connaissance en France et on vient l'apporter en Algérie», précise-t-il…
«On n'est pas du tout dans ce mindset. On est plutôt dans un mindset où il y a un certain nombre d'opportunités en Algérie, et pour les développer, il faut capitaliser sur les connaissances qui existent en Algérie. Il y a des ingénieurs très compétents en Algérie, la plupart d'entre eux arrivent très facilement à trouver des emplois à l'étranger, donc il n'y a pas de déficit de compétence", martèle-t-il.
«On ramène à la fois cette capacité à financer et cette capacité à organiser une activité dans l'intelligence artificielle qui est un domaine relativement nouveau partout dans le monde et de manière plus pertinente en Algérie», souligne l'entrepreneur.
L'Algérie et la diaspora à l'étranger, notamment en France, restent son point focal. "On accueille par exemple dans nos bureaux un certain nombre d'événements du Crea (Conseil du renouveau économique algérien) et on essaie de coordonner un certain nombre d'actions similaires. Il y a un lien permanent avec l'Algérie, avec les talents algériens, qu'ils soient dans les entreprises, les universités ou d'autres organismes", confie-t-il.
Aux jeunes qui affichent «une grande volonté de bien faire» Mehdi Chouiten dit ceci, très modestement : il faut d'abord «savoir canaliser cette énergie», «avoir des objectifs et un plan pour les atteindre», «être ouverts d'esprit» et aller «explorer des choses ailleurs quitte à revenir en Algérie (…). La preuve, moi, j'ai passé une bonne partie de mon parcours à l'étranger et je me retrouve à passer pas mal de temps en Algérie parce qu'il y a beaucoup de choses à faire et de nombreuses opportunités à saisir».
A l'Etat algérien il dit ceci : «Qui dit données, dit souveraineté. On va manipuler des données sensibles dans le secteur de l'énergie, de la santé, de la défense, etc. Il faut avoir des solutions algériennes pour traiter des données et prendre des décisions grâce à l'intelligence artificielle (…). Avoir des solutions qui sont maîtrisables pour le pays est un enjeu central».


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