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Macron n'a – presque – pas tremblé face à Netanyahu : il le rappelle ce 21 octobre et pas pour lui jeter des fleurs…
Publié dans Tunisie Numérique le 21 - 10 - 2024

Pour un leader il n'y a rien de plus difficile à reconquérir que la crédibilité perdue. Le président Emmanuel Macron a quitté son costume de pourfendeur de la Russie – il est trop grand pour lui – pour endosser celui de défenseur de Gaza et maintenant du Liban. Et manifestement son nouveau job lui plait, au point de croiser le fer régulièrement avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Macron avait demandé publiquement que l'Occident – comprenez les USA – cesse d'armer l'Etat hébreu pour aller semer mort et désolation dans les territoires occupés. Volée de bois vert de la part du très irascible Netanyahu. Le président français a remis ça ce lundi 21 octobre en téléphonant à Tel-Aviv. Entre temps ce dernier a porté plainte contre la France pour l'avoir éjecté du plus grand salon européen de l'armement.
Macron ne s'est pas démonté devant le Premier ministre le plus radical de l'histoire d'Israël, il a plaidé la cause de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) au Liban, que Tsahal terrorise pour qu'elle quitte ses positions. Netanyahu ne veut pas que quelqu'un s'interpose entre lui et le Hezbollah, et encore moins un témoin qui noircira davantage le tableau de son armée. Tant pis, le chef de l'Etat français "a dénoncé les actions menées par l'armée israélienne contre les emprises de la Finul", dit le communiqué de l'Elysée.
Rappelons qu'au moins 5 Casques bleus ont été blessés ces derniers jours suite à des tirs de l'armée israélienne. Ces assauts ont été fermement condamnés par l'ONU, qui a même avancé de probables "crimes de guerre". Macron a "exprimé sa volonté que les Nations unies jouent tout leur rôle au sud du Liban, pour permettre le retour des populations civiles dans leurs foyers, en sécurité, des deux côtés de la frontière entre le Liban et Israël".
"Le président de la République a demandé au Premier ministre israélien que les infrastructures soient préservées, que la population civile soit protégée et qu'un cessez-le-feu soit établi au plus vite", ajoute le texte.
Les soldats de la Finul refusent catégoriquement de quitter leurs positions, à la demande des pays qui financent les Casques bleus, notamment l'Italie et la France. Sauf que les troupes de la Finul sont prises dans les tirs croisés entre Israël et le groupe chiite libanais, lequel fait cause commune avec le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023.
Par ailleurs Macron et Netanyahu ont évoqué l'élimination du chef politique et militaire du Hamas, Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau de l'assaut du 7 octobre dernier. Mais là aussi pour Paris pas question de s'en tenir à un brevet satisfecit, "le chef de l'Etat a estimé que l'élimination de Sinouar doit être l'occasion d'entamer une nouvelle phase de négociation afin d'établir un cessez-le-feu à Gaza, obtenir la libération de tous les otages et permettre un acheminement massif de l'aide humanitaire", a précisé l'Elysée.
Cessez-le-feu dont les deux parties ne veulent pas entendre parler, à moins que Tsahal cesse toute attaque et retire totalement ses troupes (c'est le Hamas qui l'exige), à moins que les combattants du Hamas déposent les armes et se rendent (la condition posée par Netanyahu). Bref, un dialogue de sourds, sur fond de tueries au quotidien.
Un autre sujet, pas loin du théâtre de guerre : L'Iran. "Le président de la République a marqué sa détermination à poursuivre avec les autorités de Téhéran un dialogue exigeant pour obtenir de leur part des garanties sur le programme nucléaire, le programme balistique et la politique régionale", a déclaré l'Elysée, soulignant des "responsabilités" côté iranien "dans l'extension des crises au Moyen-Orient".
Enfin Macron est revenu avec Netanyahu sur l'attaque de drones contre la résidence secondaire du Premier ministre israélien, samedi dernier. Une frappe "inacceptable", a dit le président français alors que Netanyahu pointe "le Hezbollah, allié de l'Iran", accusé d'avoir "tenté de l'assassiner avec sa femme"…
Tout cela pour dire que Netanyahu a fait du Netanyahu – aucune concession, aucune once de pacification de la région – et Macron a fait du Macron – le grand écart entre deux positions irréconciliables. Le président français a compris après qu'il avait accordé un blanc-seing à Netanyahu après l'émotion du massacre du 7 octobre 2023. Il a compris un peu tard que Netanyahu a tout fait pour qu'on en arrive à la tragédie que l'on sait en Israël, pour ensuite justifier les crimes massifs et indiscriminés en Palestine.
Quand Macron a compris que son discours très véhément du 7 octobre 2023 rendait un très mauvais service à la paix civile en France et à l'image du pays chez ses amis arabes c'était déjà trop tard, Netanyahu avait déjà tout ce qu'il lui fallait pour faire ce qu'il fait depuis plus d'un an. C'est ce coup, qui est déjà parti, que Macron essaye de rattraper avec ces revirements et reniements. Le président français le fait pour les annales de l'Histoire. Le hic c'est qu'à force de se contorsionner il s'est aliéné les deux parties, irrémédiablement.
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