Le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a mis en garde contre la transformation de ces mouvements de protestation en des actes de pillage, estimant qu'ils risquent d'entraver le fonctionnement des services publics. Dans un communiqué publié, mardi soir, la centrale syndicale a souligné que ces mouvements menace d'affecter l'activité économique et d'avoir des répercussions négatives sur les indicateurs de développement. Réaffirmé son soutien aux revendications légitimes des jeunes sans-emploi et en particulier leur droit au travail et le droit de leur région à un développement équitable, l'UGTT s'est dit préoccupé face à la montée de la tension, à cause du sentiment de désespoir qui a envahi les citoyens et de leur manque de confiance en la réussite du gouvernement à remplir ses engagements. Cette montée de tension est due également à la fragilité de la situation dans plusieurs régions illustrée par le chômage, la marginalisation, la pauvreté et l'absence des attributs de développement, indique le communiqué. Le bureau exécutif de l'UGTT appelle le gouvernement provisoire à trouver en urgence des solutions pour améliorer la situation dans certaines régions marginalisées et à engager un débat national avec tous les partenaires sociaux et les composantes de la société civile autour des questions de l'emploi et du développement. Il s'agit, ajoute-t-il, d'assurer la protection des établissements universitaires contre les intrus et de mettre fin à l'interruption des cours, conformément aux lois régissant les activités universitaires et académiques.