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Algérie-France : Retailleau insiste pour la "guerre" il l'aura, Alger exige que Paris décontamine tous les sites des essais nucléaires
Publié dans Tunisie Numérique le 27 - 01 - 2025

Les essais nucléaires dans le Sahara algérien (17 au total entre 1960 et 1966) font partie des 5 contentieux lourds entre Paris et Alger. Une amorce de dialogue a eu lieu lors de la visite officielle du président français, Emmanuel Macron, en Algérie en août 2022. Des avancées majeures étaient attendues lors du voyage du président Abdelmadjid Tebboune à Paris. Mais voilà, ce déplacement n'aura peut-être jamais lieu sous l'ère Macron, une visite plombée par une succession d'événements dont le plus retentissant est la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Après ça il y a eu les éruptions autour de l'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Le chef de l'Etat français n'a pas pu s'empêcher de donner des leçons de démocratie et de droits humains, que les Algériens ont très mal prises. Après cette passe d'armes il y a eu le renvoi vers la France d'un influenceur expulsé pour incitation à la violence. Après cet énième pic de tension le ministre français de la Justice mais surtout celui de l'Intérieur, Bruno Retailleau, en ont beaucoup dit et fait, beaucoup trop. Retailleau voulait un prétexte pour justifier l'escalade avec Alger, il sera servi.
Le 23 janvier 2025 le Conseil de la nation (Sénat) a validé la loi sur la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets ; une requête inédite a été greffée aux autres points : la France devra «assumer pleinement ses responsabilités historiques, morales et juridiques dans l'élimination de ces déchets radioactifs et reconnaître l'énorme préjudice causé à notre pays et aux populations d'Adrar, de Reggane, d'In Ekker et d'autres régions», rapporte la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali.
La France est rattrapée par les libertés qu'elle a prises sur les sites de Reggane et In Ekker, dans le Sahara algérien. 11 de ces essais, tous souterrains, ont été faits après les accords d'Evian de 1962, qui officialisèrent l'indépendance de l'Algérie. Sauf qu'un article permettait au colonisateur de se servir des sites du Sahara jusqu'en 1967…
«Que notre position soit claire et fasse l'objet d'un message à faire entendre au-delà de nos frontières», a martelé le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, lors de l'examen de ce projet de loi. A noter que le document n'indique pas les voies et procédures à suivre pour obtenir de la France les opérations de décontamination des anciens sites d'essais nucléaires.
«Vous êtes devenus une puissance nucléaire et vous nous avez laissé des maladies», avait asséné le président Tebboune lors d'une allocution fin décembre dernier, en pointant la France. «Venez nettoyer, nous n'avons que faire de votre argent. Je ne laisserai pas tomber la mémoire, je ne demande rien, ni euro ni dollars, mais la dignité de nos ancêtres et de nos citoyens», avait précisé le chef d'Etat algérien devant les deux chambres du Parlement.
Rappelons qu'en mai 2021 il avait introduit la même demande dans un entretien avec le journal français "Le Point". En octobre 2024, devant la presse, Tebboune avait clamé, en réaction à la clameur en France sur la révision de l'Accord de 1968 : «Si vous voulez aborder les sujets sérieux, venez nettoyer les sites où vous avez effectué des expériences nucléaires. Il y a des gens qui meurent encore et d'autres sont impactés. Vous êtes devenus une puissance nucléaire, et nous avons eu les maladies. Venez nettoyer Oued Namous où vous aviez développé vos armes chimiques, et jusqu'à présent nos moutons, nos chameaux meurent après avoir mangé de l'herbe contaminée. C'est cela la vraie question, ce n'est pas dans un faux débat sur l'accord de 1968».
Le site B2-Namous, où la France procéda à des essais d'armes chimiques dans le Sud-Ouest algérien, a été passé silence durant des décennies ; le dossier n'a été jeté sur la place publique qu'en 1997 suite à une enquête du "Nouvel Observateur". Dans son oeuvre intitulée "Dans les arcanes du pouvoir", parue en 2017, l'ancien général Rachid Benyelles disait que «les activités, sur ce périmètre désertique, cesseront en 1986».
Il se dit qu'un accord a été conclu entre les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande fin 2012 pour dépolluer ce site, mais aucun matériel n'est venu étayer ledit document. Ce qu'on sait c'est qu'en 2007, suite au déplacement à Alger du président Nicolas Sarkozy, un groupe de travail algéro-français a été installé pour passer à la loupe les sites nucléaires, faire un état des lieux sur leur nocivité et un diagnostic pour une décontamination…
Deux autres groupes de travail mixtes ont été montés par la suite pour harmoniser les points de vue sur les épineux dossiers des archives et des disparus de la guerre d'Algérie. Mais depuis la dernière réunion officielle, en 2016, aucune information n'a filtré sur ces trois groupes de travail jusqu'à août 2020. Dans son rapport sur la mémoire de la guerre d'Algérie déposé en janvier 2021 chez Macron, l'historien Benjamin Stora a suggére «la poursuite du travail conjoint concernant les lieux des essais nucléaires en Algérie et leurs conséquences ainsi que la pose de mines aux frontières».
«Les clauses secrètes des accords d'Evian concernant la poursuite des essais après l'indépendance expliqueraient le tabou qui entoure ce dossier durant des années, notamment en Algérie. Les questions de la décontamination ne sont posées que très tardivement alors que les sites étaient libres d'accès, on y prenait des tôles et autres matériels contaminés, on y avait à proximité des casernes...», a dit un journaliste spécialisé.
Il faudra attendre 1996 pour que ce sujet brûlant soit officiellement abordé par l'ancien ministre des Moudjahidines, Saïd Abadou, à partir du «point zéro» de l'impact du premier tir d'essai nucléaire en 1960, «Gerboise bleue». A noter que la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (Ican) a moult fois invité la France à mettre la main dans le nettoyage des déchets toxiques causés par ses essais nucléaires. «La majorité des déchets sont à l'air libre, sans aucune sécurité, et accessibles par la population, ce qui crée un niveau élevé d'insécurité sanitaire et environnementale», avait alerté l'Ican.
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