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Ukraine : l'Envoyé de Trump a une terrible nouvelle pour Poutine, et encore plus pour l'Europe…
Publié dans Tunisie Numérique le 17 - 02 - 2025

Qu'est-ce que le président américain, Donald Trump, fera de l'Ukraine ? Qu'est-ce qu'il cuisine avec la Russie, puisque Washington a décidé que cette dernière sera son premier interlocuteur, et Kiev au deuxième rang ? Mystère, ce qu'on sait c'est que le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, entame ce lundi 17 février des pourparlers en Arabie saoudite avec des émissaires russes, avec à leur tête le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov. Puis place aux Ukrainiens. Et les Européens dans tout ça me demanderez-vous, vu que cette guerre se passe chez eux, tout de même ?
Trump fera coup double, un gain dans chaque camp
Trump avait dit «vingt-quatre heures» pour mettre un terme à un conflit qui bouclera ce 24 février sa troisième année. Son Envoyé spécial pour l'Ukraine, le général à la retraite Keith Kellogg, est beaucoup plus réaliste : il préfère parler de «cent jours», voire «cent quatre-vingt». Bref, tout le monde l'aura compris : l'affaire est beaucoup plus compliquée que "la partie de plaisir" que laissait entendre le président américain. Mais ce qu'on a compris aussi c'est que le dossier traînera un peu parce que la Maison Blanche prendra le temps de réfléchir sur les gains qu'elle empochera au passage, avec les deux parties. Un coup double. Du Trump quoi.
L'idée pour les Américains est de convaincre les deux belligérants de donner des gages pour qu'un accord à minima soit signé. Les concessions territoriales seront le passage obligé. Kiev est prêt et d'ailleurs il a tout à y gagner, vu que c'est l'armée russe qui gagne du terrain en ce moment. Mais Moscou rechigne à y aller franchement. Comment lui forcer la main ? Par le biais des sanctions économiques, le même tour de vis appliqué par Washington depuis le 24 février 2022…
«Qu'est-ce que [Vladimir Poutine] va devoir abandonner? Eh bien, peut-être qu'il va devoir renoncer à ses revenus pétroliers et nous l'y forcerons, car ce qu'on fait dans ces cas-là, c'est commencer à appliquer des sanctions qui brisent le dos de l'économie. Voilà le type de chose qu'on peut faire» pour obliger la Russie à accepter les ajustements territoriaux dans les deux sens, a asséné le général Kellogg.
Pour rappel le président Trump a dit peu ou prou la même chose dès le 22 janvier dernier, mais son homologue russe, Vladimir Poutine, pensait certainement pouvoir passer entre les gouttes en caressant le républicain dans le sens du poil. Le Kremlin avait oublié le pouvoir d'attraction des terres rares ukrainiennes, 500 milliards de dollars qui obsèdent la Maison Blanche. Le Kremlin ne peut pas en donner autant à Trump pour le débarrasser de sa dépendance vis-à-vis de la Chine.
Des idées "diaboliquement géniales"
Mais cela ne veut pas dire pour autant que Moscou, en plus des concessions territoriales qu'elle devra faire sous la contrainte, n'a rien d'autre à offrir à Washington. Pour ce dernier dans un premier temps il s'agit de s'inviter à la table de l'alliance entre la Russie et la Chine. L'urgence est de faire une brèche dans le Pacte entre Pékin et Moscou pour isoler la deuxième puissance de la planète, la seule capable de bousculer l'hégémonie américaine.
La puissance chinoise plus les ressources russes ça pèse trop lourd sur la balance, donc il faut frapper pour fracasser ça. C'est tout le sens des rencontres annoncées par le président américain avec les deux parties, voire même un Sommet historique entre les trois. C'est un vrai basculement, impensable du temps du démocrate Joe Biden. Mais avec Trump II toutes les digues sauteront, il n'y aura aucun tabou. Les idéaux démocratiques, le Droit international et toutes les vertus professées par l'ONU seront foulés au pied par les intérêts supérieurs des Etats-Unis d'Amérique.
Et l'Europe dans tout ça, demandait-on ? Et bien elle sera la dernière roue de la carrosse. L'Envoyé de Trump pour l'Ukraine n'a pas exposé le contenu du «plan global» mais au moins une chose est certaine : Le "vieux continent" ne sera pas invité au "banquet" de Trump. Le motif : l'échec cuisant de l'Accord de Minsk II, paraphé en 2015 et parrainé entre autres par les deux poids lourds de l'Union européenne, l'Allemagne et la France…
Ce texte était censé calmer les appétits de l'ogre russe et obliger Poutine à en rester au morceau qu'il a avalé en 2014, la Crimée. Ratage total, il est présentement assis sur quelque 20% du territoire ukrainien. Qu'ont fait les Européens pour l'empêcher ? Ils ont fait ce qu'ils ont pu, ils ont donné autant de sous voire plus que les Américains mais beaucoup moins d'armes. Et en matière de guerre c'est celui qui paye qui commande. Biden a payé, Trump ramassera la mise.
Le même disque depuis le sauvetage américain de 1945 : l'Europe joue petit bras
Pendant ce temps les Européens font ce qu'ils ont fait depuis des décennies, depuis que les USA les ont sauvés du péril nazi en 1945 – pour la deuxième fois : ils réagissent, après coup, alors qu'ils devaient agir depuis belle lurette. Depuis le général de Gaulle, qui avait claqué la porte du commandement intégré de l'OTAN, l'Europe a perdu la boussole de son autonomie stratégique. Elle l'a retrouvée bien des années après, avec le président Emmanuel Macron…
Il faut reconnaître au président français que dès décembre 2021 il a tout fait, en sa qualité de président du Conseil de l'UE, pour monter une vraie défense européenne. Personne ne l'a suivi, à commencer par la 1e de la classe, l'Allemagne, qui préfère jouer solo en signant de gros chèques pour les Américains. Et d'ailleurs Berlin, terrifié par les menaces de Trump sur les droits de douane, vient de répéter qu'il continuera de s'équiper militairement aux USA, au lieu de bâtir avec la France une industrie européenne.
C'est une des malformations congénitales de l'Europe : 27 Etats-membres qui sont en même temps des concurrents, au lieu de mutualiser leurs efforts pour monter une politique, une diplomatie et une défense communes. Ce lundi 17 février une dizaine de dirigeants européens rappliquent à Paris pour plancher sur ces sujets. Trop peu et trop tard ! Ce qu'il faudrait ce sont tous les 27 autour de la table, avec des ambitions beaucoup plus grandes que ces simples réactions épidermiques aux leçons de morale du secrétaire américain à la Défense.

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