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Le déroulé du piège tendu à Zelensky, on n'a pas vu «Make America Great Again», on a vu la Petitesse de Trump
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 03 - 2025

On était tout de suite dans une autre ambiance quand le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a reçu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, hier samedi 1er mars. C'était chaleureux, réconfortant, tout ce dont avait besoin Zelensky après le cauchemar de Washington. Sa reconnaissance se lisait dans ses yeux. Starmer a pris soin d'offrir une ambiance intimiste à son hôte, loin de l'ambiance «fausse aux lions» du Bureau ovale, avec cette meute de journalistes sous la botte du nouveau maître des lieux, puisque c'est son cabinet qui les choisit. 250 ans de démocratie allègrement foulés au pied.
Une curée politico-médiatique bien orchestrée
Que dire du traquenard de la Maison-Blanche, une curée politico-médiatique orchestrée pour abattre un courageux chef de guerre, qui fait face au pire depuis 3 ans, qui fait face à un «tueur» sans foi ni loi, Vladimir Poutine. Zelensky a eu mille fois raison de se défendre, de jeter à la face de l'outrecuidant vice-président américain J.D. Vance qu'il n'a jamais mis les pieds à Kiev, donc il ne pouvait pas comprendre. Ce à quoi Vance a rétorqué un pathétique «je l'ai vu dans les vidéos»…
Le mot «tueur» n'a pas plus plu au président et à son vice-président, qui est passé d'ennemi de Trump à laudateur numéro 1. Qu'ils osent dire que Poutine n'est pas un tueur. Qu'a-t-il fait en Syrie, par centaines de milliers ? Qu'a-t-il commis en Tchétchénie ? Que fait-il en ce moment même en Ukraine et pas qu'avec des soldats ? Le président Joe Biden a dit haut et fort que le maître du Kremlin est un «tueur de sang froid»...
On veut bien croire que les temps ont changé à Washington, que l'heure est au Pacte avec Moscou pour des intérêts qui donnent la nausée, mais cela n'a aucune prise sur les faits, ils sont ce qu'ils sont, Poutine est ce qu'il est et le restera. Et que Trump ne se fourvoie pas, le président russe détestera toujours autant l'Occident et tous ses signes extérieurs.
Quel que soit ce que les USA donneront à Poutine il ne lâchera jamais la Chine. D'abord parce qu'entre les deux c'est du béton, alors que Trump a une durée de vie très limitée par rapport au temps long des autocraties. Le président américain partira, Poutine et Xi Jinping resteront (sauf si leur santé en décide autrement). La Russie ne gravera rien sur le marbre avec un système démocratique changeant.
Les dessous du costume de la discorde
On a demandé à Zelensky de se présenter dans son plus beau costume pour venir se livrer pieds et poings liés, pour venir hypothéquer son pays et des générations d'Ukrainiens. Le chef de guerre ne pouvait pas faire ça sans aucune garantie de sécurité dans la durée, pas après avoir vu des dizaines de milliers de ses soldats mourir sur le champ de bataille. Puisqu'il a refusé et l'un – costume cravate – et l'autre – le bradage de ses terres rares – Washington a exigé sa peau.
Pour ça, pour si peu que ça, Trump a sonné la charge dès qu'il a reçu Zelensky à l'entrée de la Maison-Blanche. Il a fait une remarque sur sa plus belle tenue pour venir à Washington. Au départ on a cru à une blague, une boutade. Mais en fait non, c'était tout ce qu'il y a de plus sérieux. Dans le Bureau ovale un journaliste aux ordres a apostrophé le président ukrainien sur sa tenue, un «manque de respect» selon lui vis-à-vis des Etats-Unis d'Amérique...
Le manque de respect c'est d'avoir laissé un journaliste s'adresser de la sorte à un chef d'Etat venu débattre d'une question aussi cruciale que la survie de son pays. Mais même face à une telle bassesse Zelensky a trouvé la parade : «Je porterai un costume aussi beau que le tien quand la guerre sera finie, il sera même plus beau... ». Que voulez-vous dire d'autre face à une telle ignominie ?
La Grandeur de la France et du Royaume-Uni, malgré tout
Cette tenue de chef de guerre dont ils parlent c'est avec elle qu'il allait voir Biden, qu'il a pris la parole au Congrès américain, qu'il est allé en France et partout chez ses soutiens occidentaux, c'est avec ça qu'il participe à Londres ce dimanche à un grand Sommet, avec une quinzaine de dirigeants alliés. Et personne ne trouve rien à redire sur cette tenue, il n'y a qu'à Washington où on se soucie de ces détails puériles et futiles, à défaut de n'avoir rien de consistant à dire, dans ce règne absolu de l'inculture et de l'indécence.
A ce qu'on sache on ne peut pas faire plus protocolaire que chez les British, eux qui ont donné naissance aux Etats-Unis d'Amérique (13 colonies agricoles au départ). Zelensky est en ce moment même à Londres, haut lieu du chic et de la bienséance, pourtant sa tenue ne fait pas un pli. Il se dit même qu'il rencontrera le roi Charles III durant sa visite, et je vous fais le pari qu'il se présentera avec son costume de chef de guerre.
On peut difficilement faire plus chic que la France, cette vieille France qui a aidé les Américains à accomplir leur Révolution pour bâtir une nation libre. Les Français, avec leur culture et leurs valeurs plusieurs fois centenaires, n'ont fait aucun commentaire désobligeant sur la tenue de Zelensky. C'est cela la marque des grands pays, quels que soient les reproches qu'on peut leur faire.
«Make America Great Again», a coutume de clamer Trump, nous ce qu'on voit c'est la petitesse du pays sous sa direction, ruinant 250 ans de progrès politiques et démocratiques pour installer à la place l'affairisme et le mercantilisme les plus abjects. Mais la bonne nouvelle c'est que tout a une fin, c'est que Trump a une fin, il y aura un après. En attendant ses suppliciés lui résisteront et ça c'est tout en l'honneur des valeurs universelles qui survivront au républicain.

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