Selon des révélations publiées par le New York Times, le président américain Donald Trump a opposé son veto à une opération militaire israélienne planifiée contre des installations nucléaires iraniennes, privilégiant la voie diplomatique à l'option militaire dans l'un des dossiers les plus sensibles du Moyen-Orient. Le journal new-yorkais cite des responsables de l'administration américaine ayant affirmé que des plans israéliens étaient prêts pour une attaque ciblée dès le mois de mai prochain, avec pour objectif de ralentir le programme nucléaire iranien pendant au moins un an. Mais le feu vert américain, nécessaire à la fois pour garantir une défense efficace d'Israël en cas de riposte iranienne et pour assurer la logistique de l'opération, a été catégoriquement refusé par Trump. Trump mise sur la négociation Après plusieurs mois de consultations internes intenses, Donald Trump a tranché : relancer les négociations avec Téhéran plutôt que soutenir une frappe qui risquerait d'embraser la région. Cette décision marque une inflexion importante dans la posture américaine, souvent alignée sur les positions israéliennes en matière de sécurité. Dans cette optique, un premier round de discussions s'est tenu samedi dernier à Oman, dans un format indirect, mais qualifié de « positif et constructif » par les deux parties. Une deuxième session est prévue samedi prochain à Rome, toujours sous médiation omanaise. L'Iran insiste sur le rôle neutre de l'AIEA En parallèle de ces mouvements diplomatiques, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a rencontré à Téhéran le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi. Selon un communiqué publié mercredi par le ministère iranien, Araghchi a exhorté l'AIEA à maintenir une posture professionnelle et indépendante, sans céder aux pressions politiques de certains Etats. Il a également appelé l'agence à adopter une position claire face aux menaces croissantes contre les installations nucléaires iraniennes. Grossi, pour sa part, a insisté sur l'importance du dialogue et de la coopération continue entre l'AIEA et Téhéran, affirmant que la diplomatie restait l'outil privilégié pour résoudre les différends. Il a également exprimé son soutien aux négociations indirectes entre l'Iran et les Etats-Unis, espérant qu'elles aboutiront à des résultats concrets. La décision de Donald Trump de freiner l'escalade militaire au profit du dialogue pourrait marquer un tournant inattendu dans les relations américano-iraniennes, longtemps figées depuis son retour à la Maison-Blanche. Mais cette stratégie reste fragile, tant les tensions régionales, les pressions israéliennes et les enjeux nucléaires peuvent faire basculer l'équilibre à tout moment. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!