TUNIS (TAP) - Les autorités canadiennes ont procédé au contrôle des comptes et biens du président déchu Ben Ali ainsi que de sa famille au Canada "pour vérifier s'il y a des avoirs suspects ou des acquis douteux en vue d'un éventuel gel", conformément à la nouvelle loi canadienne promulguée en mars dernier, a indiqué mardi l'ambassadeur du Canada en Tunisie, Ariel Delouya, au cours d'un point de presse. Ces procédures concernent, également, "une liste d'une centaine de personnalités tunisiennes" parmi les hommes d'affaires et des personnes proches du président déchu, a précisé le diplomate canadien. S'agissant du beau-frère du président déchu Belhassen Trabelsi, le diplomate canadien s'est refusé à toute précision, indiquant toutefois que Belhassen Trabelsi ne peut pas être rapatrié en Tunisie en raison de l'absence d'un traité d'extradition entre les deux pays. Evoquant le processus démocratique en Tunisie, l'ambassadeur du Canada a estimé que la Tunisie dispose d'importants atouts lui permettant de réussir sa transition démocratique, citant, à cet égard, la visite récemment en Tunisie d'experts canadiens pour discuter avec leurs homologues tunisiens des moyens de coopérer pour accompagner le processus de transition démocratique. En ce qui concerne les relations économiques entre les deux pays, l'ambassadeur du Canada a évoqué le projet en cours de réalisation pour la construction d'une centrale thermique au gaz à cycle combiné (429 Mw) à Sousse (coût 340 millions de dollars). Le Canada est le deuxième grand investisseur en hydrocarbures en Tunisie après la Grande Bretagne, avec une enveloppe de plus d'un million de dollars. La conférence de presse du diplomate canadien intervient à l'occasion de l'inauguration du nouveau siège de l'ambassade du Canada à Tunis.