TUNIS (TAP) - Les travaux de la 14ème université d'été, placée sous le signe : "Quelle politique sociale pour un pays en transition démocratique ? Le cas de la Tunisie", se sont clôturés vendredi après-midi, après un marathon d'interventions marqué, notamment, par l'exposé de M. Omar Aktouf, professeur émérite à l'école des HEC de Montréal, sous le titre "De la notion de démocratie au rôle de l'Etat". La 14ème édition de l'université d'été s'est achevée par un tour de table pour offrir aux participants la possibilité de réagir à tout ce qui a été avancé deux jours durant. Une certaine vision pessimiste a été constatée quant à l'avenir proche, motivée par le rejet du capitalisme vers lequel "déboucherait le printemps arabe". Certains parmis les participants ont préconisé l'idée d'une politique économique, qui devra être réglementée par la nouvelle constitution. Il s'agit de faire en sorte que les droits de chaque acteurs de l'économie nationale, du plus petit ouvrier au plus puissant des managers, soient préservés, en s'appuyant pour ce faire sur l'exemple du modèle allemand, voire encore sur celui du Japon. "Il faut identifier des solutions dans nos propres rues et non pas auprès des organisations mondiales, et oeuvrer à instaurer une économie qui tienne compte de la dimension sociale", ont-ils convenu à l'unanimité. Certains participants ont, également, précisé avec une note d'optimisme que la Tunisie se dotera des moyens à même de permettre la définition des contours de son économie et de sa politique sociale, et qu'elle dispose déjà des mécanismes propres à dynamiser davantage l'économie et l'initiative privée et à résorber le problème du chômage. D'autres y voient autant de "cataplasmes" qui servent à maintenir un système qu'il faudrait plutôt "anéantir" et dépasser.