TUNIS (TAP) - Des habitants de Menzel Bourguiba (Gouvernorat de Bizerte) et de Sidi Hassine (Gouvernorat de Tunis) ont manifestés, mercredi, devant le siège du ministère de la Justice et du tribunal militaire de Tunis, pour réclamer la libération de leurs proches arrêtés, au mois de juillet dernier, dans les actes de violence et les troubles survenus dans ces deux régions après le sit-in "Kasbah 3". Les manifestants, en majorité des barbus, ont appelé à la libération de 5 personnes arrêtées de la région de Sidi Houcine et 4 de Menzel Bourguiba et à cesser de poursuivre 17 autres de la même région en état de fuite. Les manifestants ont plaidé en faveur de l'innocence de leurs proches des accusations qui leur avaient été portées (implication dans des actes de violence et d'incendie des postes de police et des établissements commerciaux), précisant que l'arrestation de leurs proches s'est effectuée sur la base de leur conviction religieuse. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au Gouvernement de transition, le considérant comme étant "un legs de l'ancien régime". Un important dispositif sécuritaire a été déployé devant le siège du ministère de la Justice et du Tribunal militaire de Tunis. Les autorités avaient décrété, entre les 19 et 31 juillet 2011, le couvre-feu dans la ville de Menzel Bourguiba qui a été la scène d'actes de violence et d'incendies ayant ciblé les postes de police et les établissements commerciaux. Un communiqué du ministère de l'Intérieur rendu public, le 17 juillet dernier, a imputé à "des groupes extrémistes religieux" ces actes de troubles et de destruction.