TUNIS (TAP)- Les artistes-peintres tunisiens Héla Lamine, Wissem Ben Hassine, Aïcha Skandrani et Essaadi Karim présenteront, du 1er au 30 septembre 2011, à la galerie d'Art ''Arcima'' à Paris, une exposition collective intitulée ''Etre citoyenne en Tunisie''. Cette exposition se veut un regard sur la femme ou de femme tunisienne et un propos dont la pertinence se confirme avec l'actualité de la Tunisie qui connaît depuis le 14 janvier 2011 un des plus grands bouleversements de son Histoire, une révolution mue par une soif de démocratie, de liberté et de justice sociale. Au début du 20ème siècle, d'illustres penseurs réformistes tunisiens ont recommandé de donner les mêmes chances aux femmes qu'aux hommes dans la société tunisienne. Ils étaient les inspirateurs du Code du statut personnel (1956), texte précurseur qui engagea la Tunisie sur la voie de la modernité et proclama haut et fort ''le principe de l'égalité de l'homme et de la femme''. ''Etre citoyenne en Tunisie'' est un espace créé par ces artistes pour tenter de promouvoir davantage la place de la femme après la révolution tunisienne. L'artiste Aïcha Skandrani pratique une photographie dont la particularité est de mettre en exergue l'impact de la lumière sur les objets. Elle s'affranchit des conventions photographiques admises pour enregistrer la lumière qui, à l'extrême, peut dissoudre les formes dans le frémissement de l'atmosphère. Toute autre est l'œuvre photographique d'Essaadi Karim qui aborde essentiellement le corps de la femme transcendé par le traitement. L'artiste projette sur le corps des femmes différents motifs tels que des tapis d'Orient, des moucharabiehs, des entrelacs et des arabesques aux circonvolutions plus ou moins complexes. Par ce système de projection, la femme devient le support, en l'occurrence un véritable écran, d'une culture ancestrale. La peinture de Wissem Ben Hassine traite de thématiques que l'humanité a en partage: l'enfance, la famille, la maternité, l'avenir, l'espace intime… Le corps féminin est omniprésent dans son œuvre. C'est par le dessin que la jeune artiste tunisienne, Héla Lamine a fait ses premiers pas en art. La gravure, qu'elle enseigne à l'Ecole des Beaux-Arts de Tunis, s'est imposée comme une suite logique au dessin. D'un graphisme nerveux et incisif, elle crée un univers fait de personnages aux allures rocambolesques et dégingandées qui s'agglutinent, s'emboîtent et se superposent défiant toute proportion et toute logique.