Le Caire (TAP) - La 136ème session ordinaire du conseil de la Ligue arabe a ouvert, dimanche au Caire, ses travaux au niveau des délégués permanents. Intervenant à l'ouverture de cette réunion, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi a annoncé l'intention de présenter au conseil ministériel, prévu mardi, un document visant le développement de l'action arabe commune pour accompagner les changements intervenus sur les plans régional et international. Il a, dans ce sens, fait savoir que ce document porte de même sur les défis auxquels fait face l'organisation panarabe et sur une évaluation de l'action arabe commune. Pour sa part, l'ambassadeur de Palestine et son délégué permanent auprès de la Ligue arabe, Barakat Al Farra a appelé les pays arabes à honorer leurs engagements financiers auprès de l'autorité nationale palestinienne. Il a, à cet égard, mis l'accent sur la crise financière que traverse actuellement l'autorité nationale palestinienne, notamment en ce qui concerne le versement des salaires des fonctionnaires palestiniens. Le diplomate palestinien a, par ailleurs, souligné la " légitimité de la décision palestinienne" de s'adresser à l'ONU pour obtenir une reconnaissance internationale et demander que l'Etat de Palestine, dans le cadre des frontières de 1967 et avec AlQods-Est comme capitale, devienne un Etat à part entière. Il a précisé qu'il s'agit d'une " décision définitive, soutenue par la oumma arabe et islamique, l'Union africaine et le mouvement des non-alignés et par tous les pays amis et frères épris par les valeurs de paix, de liberté et de justice ". M. Al Farra a déploré les agissements d'Israël qui a fait fit de la volonté des parties palestinienne et arabe qui s'étaient engagées à ne ménager aucun effort pour l'instauration de la paix. Abondant dans le même ordre d'idées, il a souligné que l'instauration de la stabilité et d'une paix globale dans la région est tributaire du retrait d'Israël de tous les territoires palestiniens et arabes occupés en 1967 et de la création d'un Etat Palestinien avec Al Qods-Est comme capitale. Cette réunion débattra de 20 points concernant des questions portant notamment sur l'action arabe commune dans les domaines politique, sécuritaire, économique et juridique. Les derniers développements de la situation dans plusieurs pays arabes seront au centre de cette réunion. La réunion portera aussi sur les actions arabes pour permettre une reconnaissance internationale à l'ONU de l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967, le soutien au budget de l'autorité nationale palestinienne, la colonisation, les réfugiés et le rapport du bureau arabe de boycott d'Israël. Cette session ordinaire se penchera de même sur des points portant sur la solidarité avec le Liban, la situation en Irak, le soutien à la paix et au dévelo-ppement au Soudan, les derniers développements en Somalie et en Corne d'Afrique et le conflit érythro-Djiboutien. L'ordre du jour comprend aussi des points concernant le rejet des sanctions américaines unilatérales imposées à la Syrie, la sécurité hydrique, le pillage par Israël des ressources en eau dans les territoires arabes occupés, ainsi que les moyens de lutter contre le terrorisme international. La rencontre porte également sur les dangers que représentent l'arsenal nucléaire et des armes de destruction massive israéliennes pour la sécurité arabe, et sur le développement de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique dans les pays arabes.