TUNIS (TAP) - Des représentants des listes candidates aux élections de l'Assemblée Nationale Constituante (partis politiques et indépendants) de la circonscription de Tunis 1, ont exprimé leur mécontentement de ne pas avoir bénéficié, jusqu'à ce jour, de la première tranche de la subvention publique, destinée à financer leurs campagnes électorales, alors qu'ils avaient ouverts, depuis le 1er septembre, des comptes bancaires. Ils ont déclaré lors d'une réunion, organisée, mercredi, à Tunis, par l'Instance régionale indépendante pour les élections à la circonscription de Tunis 1, que ce retard les a empêchés de mener leur campagne électorale (organisation de meetings avec les citoyens et affichage de manifestes électoraux). Le directeur général de la comptabilité publique et du recouvrement au ministère des Finances, Abdellatif Dachraoui, avait annoncé la veille du démarrage de la campagne électorale, que le montant consacré au financement public de la campagne électorale s'élève à 9,5 millions de dinars dont les deux tiers ont déjà été versés dans les comptes courants des partis et des listes indépendantes candidates. Plusieurs partis n'ont pas fourni jusqu'à présent les numéros de leurs comptes bancaires, avait-il expliqué. Plusieurs candidats ont qualifié les mesures de contrôle, inscrites dans la loi électorale, de «sévères», «paralysantes» et inadaptées aux capacités de petits partis. Une intervenante a fait remarquer que «cette loi, inspirée des expériences européennes, ne prend pas en considération les spécificités de la conjoncture politique en Tunisie ainsi que celles des partis, qui sont en cours de formation», tout en s'interrogeant sur les normes et les mécanismes utilisés pour contrôler le déblocage des subventions. Selon les candidats, «la gestion des comptes, suivant la loi régissant les élections, n'est une opération facile, devenant encore plus compliquée avec le refus des banques de leur délivrer les carnets de chèques». Dans sa réponse, M. Abd El Jawad Al Harazi, le président de l'instance régionale indépendante des élections de Tunis 1, a précisé que le ministère des finances «est la partie chargée du déblocage des subventions» alors que l'ISIE, le tribunal administratif, les tribunaux judiciaires et la cour des comptes, s'occupent des opérations de contrôle. Pour sa part M. Saffieddine El Hadj, membre de l'instance régionale de Tunis 1, a fait savoir que depuis le démarrage de la campagne électorale, 120 infractions ont été enregistrées, relatives à l'affichage dans des emplacement non réservés à cet effet, au déchirement de quelques annonces, au format des affiches ainsi qu'à l'utilisation du drapeau de la république dans quelques affiches. A rappeler que 78 listes sont en lice dans la circonscription de Tunis 1.