La circonscription électorale de l'Ariana, où 8 sièges sont en compétition en prévision des élections de l'Assemblée nationale constituante, a enregistré la présentation de 95 listes (53 liste de partis politiques, 37 listes indépendantes et 5 listes de coalition), dont 92 ont obtenu leur récépissé définitif, une liste a été avalisée, mardi, suite à un jugement rendu par le Tribunal administratif après avoir été rejetée par l'Instance régionale indépendante pour les élections de l'Ariana, alors que les deux dernières listes devaient connaître leur sort, hier mercredi 28 septembre, après avoir introduit un recours en opposition devant la justice. Mme Mounira Mahfoudh, présidente de l'Irie à l'Ariana, a souligné, hier, lors d'une rencontre d'information avec les représentants des listes candidates dans la région, que le nombre de ceux qui se sont inscrits sur les listes électorales s'élève à 198.080 (soit 51% des votants), alors que le nombre de ceux inscrits automatiquement est de l'ordre de 193.518 citoyens (soit 49%). Sur les 93 listes validées jusqu'à la date du 28 septembre, 14 listes sont présidées par des femmes, soit un taux de 15%. «La circonscription électorale de l'Ariana comptera 268 bureaux de vote, où se déploieront 768 personnes entre chefs et membres des bureaux de vote. Une cinquantaine de contrôleurs, détenteurs de diplômes de l'enseignement supérieur, formés par l'Irie, auront à contrôler et le déroulement de la campagne électorale qui doit démarrer le 19 octobre prochain et l'opération de vote le 23, ainsi que le dépouillement des bulletins et la proclamation des résultats définitifs», a-t-elle précisé. Contrairement aux observateurs tunisiens ou étrangers dont la mission consiste à relever les irrégularités et les dépassements et à les mentionner dans les rapports qu'ils auront à rédiger à la fin des élections, les contrôleurs sont habilités à attirer l'attention de l'Instance indépendante pour les élections sur tout dépassement ou infraction à la loi électorale, le jour même où ils se produisent, et ce, afin qu'elle puisse intervenir pour y mettre un terme. Le financement de la campagne électorale au cœur du débat Les représentants des listes candidates qui ont pris part au débat ont insisté sur plusieurs thèmes relatifs au déroulement de la campagne électorale : en premier lieu, le financement de la campagne, dont la première tranche devait être servie une semaine avant le démarrage de la campagne électorale. «Malheureusement, à deux jours du samedi 1er octobre 2011, nous attendons toujours d'encaisser cette fameuse première tranche, ce qui nous empêche d'imprimer nos manifestes électoraux ainsi que les pancartes qui comporteront les portraits des membres de nos listes», souligne un intervenant. D'autres participants s'interrogent sur les mécanismes à suivre et les documents à produire afin de montrer que les dépenses qui seront consenties par les candidats l'ont été à bon escient. «Comment tenir un registre de comptabilité où tous les frais doivent être enregistrés selon les règles en vigueur ?», se demande un candidat indépendant. Il estime ne pas avoir les moyens de tenir un tel registre et de répondre positivement aux opérations de contrôle qui seront assurées et menées, à tout moment, par l'Isie, les instances régionales et les contrôleurs de la Cour des comptes. Certains intervenants se sont demandé si les 11 sites prévus pour abriter les meetings durant la campagne électorale à l'Ariana seront suffisants pour répondre aux désirs des listes candidates en compétition. Les responsables de l'Irie de l'Ariana ont précisé, en réponse aux interrogations des présents, en précisant que 130 sites ont été prévus pour l'affichage, à partir du 1er octobre prochain à minuit une minute, sur les panneaux, des manifestes électoraux et des portraits des candidats. «Pour ce qui est des salles qui abriteront les meetings électoraux, leur nombre pourrait s'agrandir au fil du déroulement de la campagne, si le besoin se fait sentir», précise Mohamed Razi Abbès, secrétaire général de l'Irie de l'Ariana.