TUNIS (TAP) - La Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH) a exprimé son opposition catégorique à tout recours à la violence physique ou morale pour imposer ses opinions ou croyances, dans une allusion aux derniers évènements survenus hier, lundi, à la faculté des lettres, des arts et des humanités de La Manouba. La LTDH exhorte dans un communiqué publié mardi, les membres de l'assemblée nationale constituante à défendre l'université, à assurer son indépendance et sa noble mission et à faire face à tout ce qui pourrait porter atteinte aux institutions éducatives qui "sont l'un des principaux acquis de la modernité de la société tunisienne". De son côté, le Mouvement des Patriotes Démocrates (MPD) a condamné dans un communiqué publié, mardi, "les dangereuses dérives qui visent les libertés individuelles par des groupes de salafistes extrémistes rétrogrades" décrivant ce qui se passe "comme étant un plan méthodique" visant à mettre en échec le processus révolutionnaire, à remettre en cause la cohésion nationale et à imposer des comportements étrangers aux traditions nationales". Le Mouvement des Patriotes Démocrates invite les acteurs politiques et l'ensemble des composantes de la société civile à défendre les libertés individuelles et à préserver l'intégrité des institutions éducatives. Il est à rappeler qu'un groupe d'étudiants barbus empêchent, depuis lundi, dans la faculté des lettres, des arts et des humanités de La Manouba, la tenue des examens jusqu'à l'obtention des revendications permettant aux étudiants portant le niqab de rejoindre les salles d'examen et d'établir un lieu de prière à l'intérieur de la faculté en plus de la séparation entre étudiantes et étudiants pendant les cours.
