BEJA (TAP) - La grève générale dans la ville de Nefza (Gouvernorat de Béja) se poursuit, jeudi, pour la troisième journée consécutive, provoquant une paralysie totale des activités économiques et sociales dans la ville, à l'exception de l'hôpital local et des boulangeries. Le déploiement de l'armée nationale est renforcé dans la ville, surtout après l'échec des négociations pour arrêter la grève, négociations menées par une délégation de la section de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) dans la région. Les protestataires exigent un dialogue avec les responsables au gouvernement. La poursuite de la grève a, en outre, provoqué un état d'inquiétude dans les rangs d'un grand nombre d'Algériens bloqués dans la ville, depuis mardi, suite au blocage de la route vers Tabarka et Béja, au niveau de Nefza et Oum Labid. Durant la grève, aucun acte de violence ni de dégradation des établissements publics ou privés n'a été constaté. Les citoyens de Nefza demandent un emploi pour au moins un membre de chaque famille, ainsi que le recrutement des diplômés de l'enseignement supérieur, la création d'une zone industrielle, la régularisation de la situation des travailleurs de chantiers et la fourniture de bus scolaires au profit des élèves à Tbaba et Jemila. Ils revendiquent, aussi, un développement équitable et le droit d'exploiter l'eau d'irrigation à partir du barrage de Sidi Barrak et le règlement des problèmes fonciers.