JENDOUBA (TAP) - Le tissu industriel à Jendouba souffre de plusieurs maux qui continuent à freiner le développement du secteur malgré l'importance des potentialités naturelles et des opportunités d'investissement dans la région. Jendouba renferme une importante zone agricole qui offre divers produits transformables comme les tomates, le blé, les olives, les pommes de terres etc. Son massif forestier s'étend sur 120 mille ha avec une capacité de production de 70 mille m3. Pourtant la région compte très peu d'entreprises économiques, notamment, dans les délégations de Fernana, Oued Mliz, Ain Draham et Ghardimaou, en raison de l'absence d'infrastructure nécessaire aux activités industrielles. A noter, aussi, l'absence d'activités de transformation des produits agricoles et des substances utiles dont regorge la région. Autres obstacles au décollage industriel de la région, la difficulté pour les jeunes de se procurer l'autofinancement nécessaire pour l'obtention de crédit et l'absence de la culture de l'entreprise chez les diplômés du supérieur. Pour le directeur régional de l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation, le développement industriel de la région demeure tributaire de la mise en place d'une infrastructure moderne et du raccordement de la région au réseau du gaz naturel. Il a mis l'accent, aussi, sur l'importance qu'il y a d'ouvrir un pôle technologique spécialisé dans l'agroalimentaire. La région contribue à hauteur de 90 pc de la production nationale de liège, 29 pc de tabac, 13pc de blé, 50 pc de bois, 12 pc de pommes de terre et 13 pc de lait. Du fait de son ouverture sur la Méditerranée et sa position à proximité de la frontière algérienne, Jendouba constitue un important marché commercial doté d'un aéroport et d'un port à Tabarka.